Nouvelle offensive de l’administration Trump contre les sponsors de migrants

L’administration Trump a annoncé un durcissement de sa politique à l’égard des parrains de migrants, les avertissant qu’ils devront assumer pleinement leurs obligations financières sous peine d’amendes, de poursuites judiciaires, voire de sanctions pénales.
Selon un mémo interne de l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services), révélé par le Daily Caller News Foundation, tout citoyen américain ou résident permanent qui accepte de parrainer un migrant devra s’assurer que celui-ci ne devienne pas dépendant de l’aide publique. Dans le cas contraire, le parrain sera tenu pour financièrement responsable.
Une responsabilité étendue des parrains
En pratique, les parrains s’engagent à subvenir aux besoins des migrants qu’ils soutiennent lors de leur demande de carte verte. Si un bénéficiaire de ce parrainage recourt à des aides sociales financées par l’État ou le gouvernement fédéral — comme les bons alimentaires, l’assistance au logement ou les allocations en espèces —, l’organisme public concerné pourra exiger le remboursement des sommes versées auprès du parrain. En cas de refus ou d’incapacité de remboursement, des poursuites judiciaires pourront être engagées afin de recouvrer les coûts, frais juridiques inclus.
Le mémo souligne également que les migrants parrainés ont eux-mêmes le droit de poursuivre leur parrain devant la justice si ce dernier ne leur fournit pas le soutien financier promis.
Des sanctions pénales en cas de fraude
L’USCIS avertit que tout parrain ayant fourni des informations mensongères dans son dossier — par exemple en exagérant ses revenus pour obtenir l’approbation — s’expose à des poursuites pénales. Les cas suspects pourront être transmis à la Fraud Detection and National Security Directorate pour enquête.
« Il est crucial que les parrains et les étrangers respectent leurs obligations financières et ne fassent pas peser ce fardeau sur le peuple américain », a déclaré Matthew Tragesser, porte-parole de l’USCIS.
Un durcissement global de la politique migratoire
Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large de restriction de l’immigration légale menée par l’administration Trump. Depuis 2020, l’USCIS a intensifié le filtrage des candidats à la carte verte ayant recours à des aides sociales et a introduit de nouveaux critères pour la naturalisation, prenant désormais en compte les « contributions positives » des candidats à la société américaine, et pas seulement l’absence de comportements répréhensibles.
Joseph Edlow, directeur de l’USCIS, a par ailleurs affirmé que l’agence cherchait à renforcer son rôle dans la lutte contre la fraude et la criminalité liée à l’immigration, notamment par des efforts accrus de prévention de la fraude électorale et du détournement des prestations migratoires.
Avec ces nouvelles directives, l’administration Trump poursuit son objectif de limiter non seulement l’immigration illégale, mais aussi l’accès à la citoyenneté pour les migrants dépendants de l’aide publique, tout en renforçant les responsabilités légales de leurs parrains.
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