Nouveau coup de tonnerre dans le cyclisme français

Après l’annonce du vrai-faux
départ de Jean-René Bernaudeau, c’est Marc Madiot qui prend du
recul sur le plan sportif au sein de l’équipe
Groupama-FDJ.
C’est un changement d’ère dans le peloton français. Après la
mise à l’écart de Vincent Lavenu chez Decathlon-AG2R, et alors que
Jean-René Bernaudeau prépare sa sortie chez TotalEnergies, voilà
maintenant que Marc Madiot quitte ses fonctions de manager général
de Groupama-FDJ.
Le Mayennais, double vainqueur de Paris-Roubaix (1985 et 1991),
avait fondé l’équipe en 1997. Il est resté à sa tête depuis, avec
des partenaires fidèles, La Française des Jeux depuis le début,
Groupama ensuite. Il va désormais prendre du recul et occuper un
rôle de présent. Son rôle ? « Accompagner la structure
dans son développement, mais aussi de travailler avec les
partenaires actuels et d’essayer d’en dénicher
d’autres »,
indique L’Equipe.
« Il y a bien un jour où je partirai, comme tout le
monde, explique Madiot. Sur le plan sportif pur, j’ai fait
le tour de la question. Quand je regarde ce qui se passe autour de
nous, on voit que ce n’est pas simple, ça peut s’arrêter net. J’ai
encore de l’ambition et mon ambition est que l’équipe me survive.
Il faut se tourner vers l’avenir et je ne suis plus l’avenir à
moyen ou long terme. Il faut trouver d’autres points d’appui tout
en conservant l’ADN de la maison. »
Groupama-FDJ dans une nouvelle ère
Le successeur de Marc Madiot ? Il s’agit de Thierry Cornec.
Celui-ci avait rejoint l’équipe en juin 2024, avec un poste de
directeur général adjoint. Ce Breton a travaillé par le passé avec
les équipementiers Mavic et Lapierre. Son rôle sera de permettre à
Groupama-FDJ de continuer à exister dans un peloton de plus en plus
concurrentiel.
« Forcément, un des enjeux, c’est le
budget, mais ce n’est pas le seul, explique Thierry Cornec.
L’équipe doit aussi se transformer dans son organisation, sa
manière d’aborder les choses, sa structuration en interne, la
coopération entre les différents corps de métier. Ça ne veut pas
dire que ça ne fonctionnait pas avant, c’est que le cyclisme
devient plus exigeant. Les gains marginaux ont aussi touché les
organisations. Mais plus qu’un carrefour, on anticipe notre futur.
On l’a construit depuis plusieurs mois et on est en train de
déployer. »


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