« Nous ne pouvons pas faire ça ! »

Rudy Gobert au bord de la crise de nerfs. Le pivot français
avait déjà eu beaucoup de mal à digérer la défaite de samedi
dernier face aux Suns à Phoenix, où les Wolves avaient réussi à
s’incliner d’un point alors qu’ils avaient abordé la dernière
minute de jeu avec huit longueurs d’avance. Lundi, Minnesota a
refait le même coup à Sacramento face aux Kings, cette fois en
s’inclinant après prolongation alors qu’il menait encore de dix
points à trois minutes de la fin du temps réglementaire.

Il n’en fallait pas davantage pour faire exploser la
« cocotte-minute » Gobert. Furieux après ce deuxième
revers de rang qui a tout d’une faute professionnelle là encore, le
quadruple meilleur défenseur de NBA ne s’est pas gêné lundi soir
après la rencontre pour replacer son équipe face à ses
ambitions.

Pour l’ancien Jazz, si les Wolves veulent montrer qu’ils ont le
potentiel et les épaules pour remporter le titre, c’est maintenant
qu’ils doivent le faire. « Gobzilla » estime en effet que
Minnesota a montré tout sauf le visage d’un futur champion lors de
ses deux dernières sorties.

Gobert : « Nous allons
décider de ce que nous voulons être »

« Nous ne pouvons pas faire ça. Si vous voulez être une
équipe qui se bat pour le titre, vous ne pouvez pas faire ça. Ce
soir (lundi), si vous regardez le langage corporel et des choses
comme ça, vous avez l’impression que nous n’avions pas l’état
d’esprit. », peste le natif de Saint-Quentin, qui attend un
autre comportement.

« C’est bien de parler, mais voyons si on se soucie
réellement de faire ce qu’il faut pour gagner. Et de faire passer
nos coéquipiers avant nous-mêmes. C’est ça qui est important au
bout du compte. » Important ? Capital plutôt, aux yeux de
Gobert si les Wolves ont toujours pour objectif d’être champions.
« J’espère que nous avons appris. Nous avons encore une
opportunité incroyable devant nous. Nous allons décider de ce que
nous voulons être ».

Le problème est que le calendrier a réservé comme prochain match
au Français et à ses partenaires un déplacement à OKC, tenant du
titre et meilleure équipe du moment dans la Ligue. Un enfer en
perspective, surtout pour une équipe qui pourrait très vite
basculer dans une crise en cas de nouvelle désillusion. Gobert n’a
donc peut-être pas fini de s’énerver.