Nice, la colère monte

La traditionnelle arrivée en scooter des supporters niçois au stade Louis-II pourrait bien ne pas avoir lieu ce dimanche (17h15). La Populaire Sud, principal groupe de fans des Aiglons, a annoncé dans un communiqué qu’elle « boycotterait le déplacement », estimant que leurs droits « sont une fois de plus bafoués ». C’est une première dans l’histoire récente du club.

Le boycott s’explique surtout par le nombre réduit de billets pour les supporters niçois. Avec les travaux, la capacité du stade est tombée à 12 843 places contre 16 877 en début de saison. Même si les Niçois ont obtenu 1 000 billets au lieu des 650 réglementaires, cela reste très en dessous des 1 800 places habituelles.

La Populaire Sud se dit clairement indésirable : « Stade en travaux, on le sait, mais dans lequel nous ne sommes pas les bienvenus, et on nous le montre une fois de plus ». Le groupe précise que les 600 places qui leur étaient attribuées « ne seront pas distribuées » et invite les titulaires des 400 autres billets à suivre le mouvement. Les 200 billets mis en vente pour le grand public se sont vendus en quelques minutes.

« Des résultats pitoyables »

Ce boycott intervient après un début de saison difficile, marqué notamment par l’interruption du match contre le Paris FC à cause de chants homophobes. Les Aiglons avaient concédé un penalty et un nul (1-1). La Populaire Sud justifie aussi sa décision par la mauvaise forme de l’équipe : « Les résultats pitoyables de notre équipe à la dérive nous confortent dans ce choix ».

Ce n’est pas la première fois que le groupe se retire. La saison dernière, il avait boycotté plusieurs matchs après l’affaire de la banderole jugée raciste contre l’OM, qui avait entraîné la fermeture du virage sud pour trois rencontres. Ce nouvel épisode illustre que la tension entre supporters et direction reste très forte, alors que le club peine à enchaîner les victoires en championnat et en Ligue Europa (trois matchs sans succès).