Nibali soutient Pogacar face aux grands tours

Tadej Pogacar a mis un coup de pied dans la
fourmilière. Mettant en avant des conditions
météorologiques toujours plus compliquées en Espagne au mois d’août
à cause de la chaleur, le double champion du monde a récemment
confié « qu’il serait bien mieux que le Giro et la Vuelta échangent
leurs dates ». Une prise de position qui n’a pas convaincu les
dirigeants de RCS Sport, société organisatrice du Tour d’Italie,
avec Paolo Bellino qui a même affirmé auprès de
Cyclingnews qu’il « n’y pense pas une seconde ».
Toutefois, cette proposition de chambouler le calendrier des Grands
Tours ne génère pas uniquement du rejet. En effet, au détour d’un
entretien accordé au quotidien espagnol Marca,
Vincenzo Nibali est allé dans le même sens que Tadej
Pogacar.

« En Italie, il fait froid en mai et juin. Il
n’est pas rare de trouver de la neige dans les zones montagneuses,
comme sur les flancs du Stelvio, a rappelé celui qui a été le
sixième à remporter chacun des trois Grands Tours. En
déplaçant le calendrier cycliste, ce problème ne survient
plus. Et la Vuelta ne souffrira plus de ses températures
étouffantes. » Mais « le Requin de Messine » n’a pas hésité à aller
encore plus loin que Tadej Pogacar en mettant sur la table
l’idée d’un « système de rotation entre les Grands Tours
». Il y voit la possibilité d’apporter un peu plus de
spectacle sur les trois principaux rendez-vous du calendrier
cycliste international.

Nibali va encore plus
loin

« La première grande course de l’année a toujours
quelque chose de spécial. Les cyclistes arrivent les
jambes fraîches et il y a beaucoup de spectacle, a confié Vincenzo
Nibali pour justifier sa proposition. Ça a toujours été comme ça.
Si ça ne tenait qu’à moi, je parierais sur une rotation des
trois Grands Tours. Cela rendrait la saison bien plus
intéressante. » Il reste peu probable de voir Amaury Sport
Organisation renoncer à la programmation du Tour de France hors du
début du mois de juillet alors que le rendez-vous est installé
depuis de longues décennies. En tout cas, Vincenzo Nibali a le
mérite de faire une proposition pour tenter de relancer une
discipline en quête du bon modèle économique pour assurer sa
pérennité.