28 August 2025 16:54

Monfils, ce réajustement qui a tout changé…

Qualifié pour les huitièmes de
finale du Masters 1 000 de Miami, Gaël Monfils, qui affrontera ce
mardi Sebastian Kordan pour une place en quarts, profite notamment
d’un réajustement technique opéré sur sa deuxième balle sur demande
de son coach suédois Mikaël Tillström. Le vétéran français en
récolte les fruits aujourd’hui et s’en félicite.

Les non-puristes ne l’ont peut-être pas remarqué. Il n’a pas
échappé aux experts de la petite balle jaune en revanche que Gaël
Monfils, resté longtemps l’un des seuls joueurs du circuit à à
adopter deux techniques différentes en fonction du service qu’il
s’apprêtait à délivrer (NDLR : Ses appuis restaient fixes sur sa
deuxième balle quand sa jambe droite venait se coller à sa jambe
gauche sur la première), frappait désormais ses deux balles de la
même façon.

A savoir que, comme il le faisait déjà sur son premier service,
mais uniquement sur celui-ci, il débute également maintenant le
mouvement de son deuxième service par un relais d’appuis. Et ça,
c’est tout nouveau. Très exactement, cela date d’avant le tournoi
d’Auckland, en janvier dernier, un tournoi que le vétéran français
de 38 ans avait précisément remporté, « La Monf »
ajoutant ainsi un treizième titre à son palmarès.

Depuis, le Parisien a conservé ce même geste sur ses deux
services, et ce n’est probablement pas un hasard s’il a retrouvé
depuis un niveau assez improbable pour un joueur de son âge, au
même titre que ce réajustement technique est assurément pour
beaucoup dans le très beau parcours une nouvelle fois de notre
représentant à Miami, où l’ancien membre du Top 10 tentera mardi de
refaire le coup d’Indian Wells pour se défaire de nouveau de
Sebastian Korda et de se hisser en quarts de finale du Masters 1
000 floridien.

Monfils : « Bon, mon
timing en deuxième n’est pas encore monstrueux, mais ça passe,
alors on continue »

A l’aube des retrouvailles avec l’Américain qu’il avait dominé
dans les deux jeux décisifs de la rencontre le 9 mars dernier dans
le désert californien, Monfils avoue dans L’Equipe qu’il a
bien fait de suivre la voie tracée par son entraîneur suédois
Mikael Tillström. L’intéressé assure d’ailleurs qu’il n’a jamais
été question de ne pas aller dans le sens de son coach, en qui il
voue une confiance presque aveugle. « Mikael me l’a demandé et
je lui fais confiance. Il sent ce qui est mieux et je
l’écoute ». L’actuel 46eme mondial reconnaît qu’il a tout de
suite senti la différence (NDLR : Il gagne désormais 53% de ses
points derrière son deuxième service), même s’il lui reste
visiblement quelques progrès à faire, à l’entendre.

« Franchement, ce n’est pas si dur de s’adapter
techniquement, puisque je sers comme ça en première. Bon, mon
timing en deuxième n’est pas encore monstrueux, mais ça passe,
alors on continue. Même si quand t’es un peu stressé, c’est propice
à rendre le lancer plus aléatoire. Mais au moins, j’y vais, quoi
! » Il a bien raison. Car la dernière fois que Tillström avait
senti qu’il fallait changer quelque chose dans le jeu de son
protégé, il y a neuf ans, ce dernier avait atteint le dernier carré
de l’US Open puis disputé le Masters, avant de se hisser à la 6e
place mondiale, soit son meilleur classement en carrière. Il faut
espérer que ce nouveau réajustement de Tillström l’emmènera aussi
haut.

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