Michael Jordan, le gros coup de gueule

La légende a parlé. Pour sa deuxième participation à l’émission
« Insights to Excellence », Michael Jordan s’est exprimé
sur le repos volontaire pris par les joueurs. Une gestion et un
choix des matches difficilement compréhensible pour l’ancien joueur
des Chicago Bulls. Se reposer pour simplement se reposer,
« MJ » n’y voit pas d’intérêt. « C’est votre métier
d’être performant », expliquait le regretté Kobe Bryant à son
époque. Un avis partagé par l’emblématique n°23, habitué à jouer
plus de 70 matches chaque saison durant sa carrière.

Jouer pour faire ses preuves

« Avant tout, ça ne devrait pas être nécessaire (sur le
repos forcé) », a d’abord expliqué Michael Jordan sur le
plateau de la chaîne NBC. Légende de son sport, véritable chef
d’orchestre des Bulls, « His Airness » a déplacé les
foules durant sa carrière, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur.
Pour lui, rater un match était inconcevable. « Vous savez, je
n’ai jamais voulu rater un match, car c’était une occasion de faire
mes preuves. J’avais le sentiment que les fans étaient là pour me
regarder jouer. Je voulais impressionner ceux qui, là-haut, ont dû
se tuer à la tâche pour obtenir un billet ou gagner l’argent
nécessaire. »

A l’exception de sa deuxième saison professionnelle, où Michael
Jordan a été mis au repos en raison de sa fracture au pied, il a
fallu attendre 1993 pour voir la légende américaine moins jouer et
une première retraite annoncée. De retour 18 mois plus tard, c’est
finalement en 2003 sous le maillot des Washington Wizards qu’il
annonçait définitivement son retrait des parquets.

Un sujet qui fait débat en NBA

Appelé « load management », ce processus est utilisé depuis
plusieurs années par les franchises pour laisser au repos leur
superstar durant les matchs en déplacement notamment. Pour Jordan,
les joueurs ont un devoir. « Si les gens veulent te voir, et
qu’en tant qu’artiste tu es là pour les divertir, tu dois leur
offrir un spectacle, non ? Donc, si les gens viennent pour me voir
jouer, je ne veux pas rater cette occasion. Physiquement, si je ne
peux pas le faire, alors je ne peux pas le faire… Mais si
physiquement je peux le faire et que je n’en ai simplement pas
envie, là, c’est une autre façon de voir les choses. » La NBA
surveille ces mises au repos forcées, même si aucun changement n’a
été énoncé par la ligue nord-américaine.