McIlroy toujours plus dans la légende

Onze ans après, revoilà Rory McIlroy (35 ans) au sommet du golf
mondial. En quête d’un nouveau sacre en Grand Chelem depuis 2014 et
son dernier titre en date sur un Majeur, à l’occasion du PGA
Championship, le Nord-Irlandais a remporté dimanche le Masters
d’Augusta 89e du nom, et ce pour la toute première fois de sa
carrière. Un triomphe de plus qui a permis à celui qui a eu raison
au finish de Justin Rose en play-off de boucler ainsi un Grand
Chelem qu’il avait débuté il y a plus de treize ans. McIlroy, qui
affichait à son palmarès l’US Open, remporté en 2012, le PGA
Championship, dont il avait également soulevé le trophée cette
année-là avant de remettre ça deux ans après donc, ainsi que le
British Open, gagné lors de cette même année 2014.

Le golfeur entre ainsi encore un peu plus dans la légende. Ils
n’étaient en effet que cinq champions (Gene Sarazen, Ben Hogan,
Gary Player, Jack Nicklaus et Tiger Woods) à avoir réussi cette
incroyable performance avant que McIlroy ne s’invitent à à son tour
à la table dimanche en s’offrant lui aussi le luxe de revêtir cette
fameuse veste verte remise comme le veut la tradition au vainqueur
du Masters d’Augusta et à côté de laquelle il était toujours passé
avant d’avoir le dernier mot sur son rival britannique à l’issue du
premier trou du play-off alors qu’il comptait cinq coups d’avance
sur son dauphin (qui était alors Bryson DeChambeau) à neuf trous de
la fin.

McIlroy : « Un rêve
devenu réalité »

« C’est ma 17e fois ici, et je commençais à me demander si
ce serait un jour mon tour », plaisantais le héros du week-end
après avoir renoué avec le succès dans un Majeur. Le natif
d’Hollywood, mais pas celui de Los Angeles, analysait avec tout
autant d’ironie son Grand Chelem, bien que pas peu fier d’y être
enfin parvenu. « Je me demande aujourd’hui de quoi nous allons
tous parler avant le Masters de l’année prochaine. »

Assurément du retour au premier plan de la légende McIlroy,
premier golfeur de l’histoire également à s’imposer à Augusta en
ayant signé quatre doubles bogeys ou plus (NDLR : Il en a fait
quatre) et premier depuis Woods à inscrire son nom sur la coupe de
l’épreuve sans apparaître parmi les dix premiers mondiaux au
premier jour du tournoi. « J’ai vu la victoire de Tiger Woods
en 1997 et c’est ce qui m’a inspiré à devenir ce que je suis (…)
Revêtir la veste verte, c’est un rêve qui est devenu
réalité ». Et qui en appelle peut-être d’autres encore.