Martin donne sa version des faits

Sa parole était forcément attendue dans l’éco-système MotoGP. Et
comme il l’avait promis, Jorge Martin est sorti du silence ce
jeudi. Au travers d’un communiqué publié sur les réseaux sociaux,
le champion du monde en titre a donné sa version quant à
l’imbroglio naissant entre Aprilia, son écurie et lui-même. Rappel
des faits. Peu avant la mi-mai, Motorsport a révélé que l’Espagnol
avait l’intention de quitter son équipe à l’issue de cette
saison.

Sur quelle base ? Une clause du contrat lui donnant la
possibilité de s’en aller si celui-ci ne figurait pas dans les
premiers du championnat après le Grand Prix de France. Problème,
Jorge Martin a subi plusieurs blessures à la suite d’une grosse
chute lors de la pré-saison qui lui ont fait manquer plusieurs
Grands Prix.

Le pilote était réapparu au Qatar, dans une forme logiquement
très moyenne et avait chuté à nouveau, lui occasionnant un
hémopneumothorax et de multiples fractures aux côtes. De ce fait,
le champion du monde est titre est actuellement dernier du
championnat… Et c’est sur ce point que le Madrilène compte jouer
pour quitter l’écurie. Sauf que cette dernière n’a aucune intention
de perdre son pilote, surtout pas via ce procédé. Comme le rapporte
Motorsport, Aprilia a récemment et publiquement demandé le «
respect » du contrat jusqu’à son échéance, en 2026.

Quelle suite à donner à cette
collaboration ?

Une semaine après la sortie d’Aprilia, Jorge Martin a donc pris
la parole, comme attendu. « À aucun moment je n’ai rompu
le contrat, a d’emblée indiqué le pilote. Lorsque nous
l’avons signé, je me suis mis d’accord avec Aprilia pour que, si
certaines conditions n’étaient pas remplies, je me réserve le droit
de décider de mon avenir pour 2026. C’était une condition
essentielle pour moi afin d’accepter le contrat qui m’était offert
à ce moment-là. »

En tous les cas, il parait difficile de le voir sur une moto
avant la mi-juillet. « Lorsque j’ai décidé de changer de
constructeur l’an dernier, l’une de mes exigences importantes était
de tester la moto en conditions réelles et de comprendre la
dynamique de l’équipe ainsi que ses méthodes de travail, indique le
pilote. Ainsi, je pouvais avoir confiance et signer pour deux
années au lieu d’une, et c’est pourquoi nous avons inclus cette
condition. Devant la nécessité de prendre une décision avant une
date établie dans le contrat, j’ai choisi d’exercer mon droit
d’être libéré pour la saison 2026. J’ai toujours agi avec respect
et clarté, et avec l’unique intention de prendre le contrôle de mon
avenir de sportif professionnel. […] L’objectif pour les deux
parties est de se donner une seconde chance afin d’être à l’aise
avant de prendre une décision pour 2026. J’ai toujours été honnête
avec Aprilia. […] J’apprécie la moto à sa juste valeur, ainsi que
l’équipe et les efforts consentis par tout le monde dans le projet.
Tout ce que je demande, c’est que mes souhaits et l’esprit de ce
que nous avions convenu soit respectés. »