Marion Rousse victime de “remarques déplacées”
Consultante vélo pour France
Télévisions depuis 2017, Marion Rousse a révélé être confrontée à
des remarques sexistes.
Pionnière du cyclisme féminin, Marion Rousse a rangé son vélo
précocement, en 2015, alors qu’elle n’avait que 24 ans. Deux ans
plus tard, la compagne de Julian Alaphilippe a rejoint l’équipe de
France Télévisions, pour qui elle commente le Tour de
France notamment. Un exercice qu’elle apprécie malgré
les nombreuses critiques sexistes dont elle peut faire l’objet.
« De toute façon, on ne fait jamais l’unanimité. Bien
sûr que j’ai reçu quelques remarques désobligeantes ou déplacées
mais malheureusement des cons, il y en aura toujours ! »,
a ainsi regretté la championne de France 2012 dans les colonnes de
Women Sports.
Régulièrement prise pour cible dans un milieu traditionnellement
masculin, Marion Rousse reçoit aussi beaucoup de message
bienveillant, louant son expertise vélo. « Honnêtement, ce
serait dommage de m’attarder sur ces quelques commentaires négatifs
car je reçois tellement plus de messages bienveillants, des
compliments sur mon travail qui me touchent énormément »,
a-t-elle confié.
Marion Rousse: « Les gens ont vu d’entrée que je n’étais
pas là pour faire joli »
Et d’ajouter: « Les gens ont vu d’entrée que je n’étais
pas là pour faire joli ! Je m’y connais vraiment. J’ai commencé la
compétition à l’âge de 6 ans alors je sais ce que c’est d’avoir mal
aux jambes sur un vélo. Et puis je prends mon métier très au
sérieux, je bosse beaucoup pour être à la hauteur. »
Malgré les doutes et les critiques à son égard, la Nordiste de
33 ans a su imposer sa patte, grâce à ses connaissances du milieu
et son travail acharné. Mais tout n’a pas été facile au début…
« Ma crainte quand je suis arrivée, c’était que ça
n’existait pas une femme qui commentait du cyclisme masculin,
a-t-elle rappelé. Quand tu es la première, tu te demandes si
les gens sont prêts. Ça restait un milieu très macho. Au final,
quand tu mets les bonnes personnes à la bonne place, ça matche. Ils
l’ont compris. J’ai assez souffert sur un vélo pour pouvoir en
parler aussi bien qu’un homme. »
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