Marie Portolano mise en examen

La journaliste Marie Portolano a
été mise en examen le mois dernier pour diffamation.
Réalisatrice du documentaire « Je ne suis pas une salope,
je suis journaliste », en 2021, et autrice trois ans plus tard
du livre « Je suis la femme du plateau », paru en mars
2024 aux éditions Stock, Marie Portolano a été mise en examen le 15 août
dernier pour diffamation, selon une information du
média numérique Les Jours.
« Poursuivie en diffamation par l’ex-chroniqueur de
Canal+, elle va être renvoyée devant un tribunal. Elle
avait raconté dans un livre une agression présumée de sa
part », relève ce jeudi le site internet à l’origine des
premières fuites médiatiques quant à l’embarras de la chaîne
cryptée dans cette affaire.
Deux passages du livre de Marie Portolano justifieraient la
plainte initiale de Pierre Ménès et la mise en examen qui en
découle. « Il avoue qu’il l’a fait », d’abord, en
référence à la confrontation entre la victime et son agresseur
présumés dans le documentaire suscité. Mais aussi: « On a dit
de lui qu’il avait un « droit de cuissage ». En fait, il
faisait ce qui lui plaisait, sans jamais être réprimandé. Outre
l’humiliation, tous genres confondus, il se permettait de faire ce
que bon lui semblait aux femmes qui l’entouraient. De toucher qui
il voulait où il voulait, avec le consentement non des personnes
concernées évidemment, mais de celles qui auraient tout à fait pu
l’arrêter, ses supérieurs hiérarchiques par exemple, toujours
témoins de ces agissements ».
Les avocats déjà à pied d’oeuvre
Sollicité par Les Jours, l’avocat des éditions Stock, Me
Christophe Bigot (Manuel Carcassonne, le directeur de la maison
d’édition, est aussi mis en examen), réagit ainsi à la nouvelle.
« Au-delà du coup de colère qui fait que Pierre Ménès
dépose plainte, ce qui lui permet de faire un peu de com et de
limiter la propagation du livre, je ne vois pas trop son intérêt
d’aller jusqu’au bout. Quand on fait un procès de diffamation, on
fait son propre procès. »
L’avocat de Pierre Ménès, Me Nicolas Rebbot, voit tout à fait
pour sa part l’intérêt d’une telle procédure « Ça permet au
moins qu’il y ait un débat pour voir si, en effet, au moment où
Marie Portolano écrit ces propos-là , noir sur blanc, elle disposait
de preuves véritablement accessibles. Pour le dire, j’en
doute. »
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