Marie-José Pérec, le gros coup de gueule

Un après les Jeux Olympiques de
Paris 2024, Marie-José Pérec critique les coupes budgétaires qui
touchent le milieu sportif.
L’image est encore dans toutes les têtes. Le 26 juillet 2024,
Marie-José Pérec et Teddy Riner allumaient la vasque olympique dans
le jardin des Tuileries, donnant officiellement le coup d’envoi des
Jeux Olympiques de
Paris. Le début d’une quinzaine épique, qui a radicalement
changé le quotidien de nombreux sportifs, mais aussi de l’ancienne
sprinteuse tricolore.
Alors qu’elle fuyait les projecteurs et que ses apparitions
publiques se faisaient rares avant cet évènement, la Guadeloupéenne
(57 ans) profite aujourd’hui pleinement de son immense cote de
popularité. « Je suis sollicitée à la folie…,
confie-t-elle Ã
Sport365.fr. Que ce soit depuis la fin de l’événement mais
aussi en amont. Donc je suis un peu sur les rotules, mais je kiffe
ma life ! »
« Marie-Jo » n’est pas encore redescendue de son
nuage, consciente d’avoir vécu « collectivement un moment
historique » et « personnellement beaucoup
d’émotion » lors de cette cérémonie d’ouverture.
« Avoir été choisie, avec Teddy, mais aussi avec tous les
grands athlètes français qui ont été les acteurs de ce moment
magique, c’est de la reconnaissance et de la fierté »,
dit-elle.
Marie-José Pérec: « C’est vraiment dommage »
Pour autant, la triple médaillée d’or olympique, à Barcelone en
1992 (sur 400 mètres) et Atlanta en 1996 (sur 200 et 400 mètres),
regrette que l’héritage de ces JO 2024 se soit déjà évaporé.
« J’estime que le suivi n’a pas été assez marqué,
déplore-t-elle. Quand on analyse les annonces politiques qui
ont été faites depuis, les coupes budgétaires sur le sport, cela
m’attriste… »
Une baisse d’environ 18% du budget alloué à la jeunesse et au
sport a récemment été proposée par le Premier ministre François
Bayrou dans son plan de rigueur. « On aurait dû surfer sur
cette vague positive, affirme Marie-José Pérec. Je pense
surtout à tous ces jeunes que l’on doit aider à faire plus de
sport, et on leur restreint l’accès au Pass Sport, c’est vraiment
dommage. »
Un avis partagé par beaucoup. Président du comité d’organisation
de Paris 2024, Tony Estanguet juge lui aussi que ce coup de rabot
est « un peu incompréhensible ». « On connaît
les difficultés budgétaires du moment mais il n’y a aucune raison
aujourd’hui qui pourrait expliquer que le sport soit si mal traité
alors qu’il a démontré toute son utilité », a-t-il ainsi
pesté fin juillet.
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