Mannarino impuissant

Pas de deuxième semaine à Wimbledon pour Adrian Mannarino. Le
n°123 mondial, qui avait dû passer par les qualifications, est
tombé face au n°14 et ancien quart de finaliste du tournoi, Andrey
Rublev, au troisième tour. Le Russe s’est imposé en trois sets
(7-5, 6-2, 6-3) et 2h00 de jeu face au Français, qu’il avait déjà
battu trois fois sur quatre dans leurs précédentes confrontations,
toutes sur dur.

Andrey Rublev a pu compter sur son service, avec 14 aces au
compteur, 57% de premières balles et un seul break concédé, mais
« Manna » pourra tout de même regretter les neufs balles
de break qu’il n’est pas parvenu à convertir. Dans le premier set,
les deux joueurs ont parfaitement tenu leur mise en jeu, jusqu’à
4-4 où le Français s’est procuré trois balles de break.

En vain. Rublev les a sauvées, et c’est finalement lui qui a
fait le break au meilleur moment, à 6-5, empochant donc la manche.
Le scénario s’est reproduit quelques instants plus tard, puisque le
Russe a sauvé trois balles de break d’entrée de deuxième set, avant
de prendre le service adverse à 2-1. Mannarino a encore manqué deux
occasions de débreak à 3-1, et a encore perdu son service à 5-2,
cédant donc la deuxième manche.

La quinzaine reste positive pour
Mannarino

Il aurait donc fallu un exploit pour le vétéran français de 37
ans, mais il n’a pas eu lieu. Même s’il est parvenu à revenir de
0-2 à 2-2 dans le troisième set, et il a encore été breaké à 4-3.
Comme un symbole, il a manqué une nouvelle balle de break au moment
où Rublev servait pour le match, et l’avant-dernier Français en
lice est donc éliminé. Il termine avec 20 coups et 22 fautes
directes, alors que le Russe a réussi 33 coups gagnants, pour 28
fautes directes.

Il affrontera au tour suivant Carlos Alcaraz ou Jan-Lennard
Struff. Quant à Mannarino, son tournoi reste réussi, avec ses trois
matchs de qualification gagnés et ses deux tours passés. Le voilà
virtuellement 102e mondial et quasi-assuré de disputer l’US Open
dans le grand tableau. Il va désormais aller jouer sur le gazon de
Newport (devenu un tournoi Challenger) qu’il aime tant pour assurer
définitivement sa place à New York.