Machenaud ne pense pas à la retraite

Gravement blessé à un genou samedi dernier sur la pelouse de Pau
alors qu’il avait à peine fait son entrée sur le terrain, en
seconde mi-temps, Maxime Machenaud, touché dans un choc avec le
pilier de la Section Emerick Setiano, devrait savoir ce mardi la
nature exacte de sa blessure. Toutefois, la sortie en larmes du
demi de mêlée de 36 ans de l’Aviron ne laisse présager de rien de
bon, pas plus que les premières constatations, qui laissent penser
que le numéro 9 bayonnais souffre d’une rupture des ligaments
croisés.

« Il n’y a pas besoin de faire un dessin pour dire que je
pense que c’est grave. Car je pense que c’est grave. Max est sorti
en pleurs », avait commenté après cette rencontre lourdement
perdue par son équipe (47-24) l’entraîneur bayonnais Grégory Patat,
conscient comme tout le monde au club que si le diagnostic redouté
venait à être confirmé, il pourrait sonner la fin de carrière de
l’ancien international français du Racing 92 (38 sélections)
au-delà de mettre un terme bien prématuré à sa saison. Sur ses
réseaux sociaux, Machenaud s’est toutefois immédiatement refusé de
penser que cette blessure pourrait marquer ses adieux au rugby.

Machenaud : « Peu
importe le temps que ça prendra, je
reviendrai »

« Le verdict médical arrivera demain (mardi), avec
peut-être une bonne nouvelle. Mais une chose ne changera pas : ma
détermination. Peu importe la blessure, peu importe le temps que ça
prendra, je reviendrai. Plus fort. Et toujours avec la même
passion. Et toujours prêt à me battre pour ce maillot », a
posté le champion de France 2016 avec le Racing, lui qui avait
assuré au printemps dernier vouloir « continuer tant qu’il
prendrait de plaisir et pourrait aider » son équipe.

Cela pourrait très vite ne plus être le cas, malheureusement,
pour celui qui fêtera ses 37 ans le 30 décembre prochain et a
énormément de gens derrière lui, à l’entendre. Et c’est aussi pour
toutes ces personnes qui ne l’ont jamais abandonné qu’il veut voir
plus loin que cette blessure, croisés ou pas. « Je tiens à
vous remercier du fond du cœur pour la vague de soutien que j’ai
reçue. Vos messages, votre bienveillance et votre énergie m’ont
énormément touché. Ça me donne encore plus de force. » Et de
la force, il en faudra probablement au demi de mêlée passé par
l’UBB et Agen également. Peut-être même énormément.