Lou Jeanmonnot, une inquiétude pour les JO

Auteure d’un début de saison très
solide, Lou Jeanmonnot est en tête de la Coupe du monde de
biathlon. Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle en vue des
Jeux Olympiques de Milan-Cortina.
Tête d’affiche d’un sport qui pourvoie généralement bon nombre
de médailles, Lou Jeanmonnot sera l’une des Françaises les plus
attendues en février prochain lors des Jeux Olympiques de
Milan-Cortina. La leader des Bleues du biathlon n’est pas la seule
en mesure de briller, et de rêver de podium. Mais c’est elle la
plus régulière, la plus consistante.
La preuve ? Lou Jeanmonnot occupe actuellement la tête du
classement général de la Coupe du monde. C’est à la fois une très
bonne nouvelle, car cela montre que la forme est excellente, et la
confiance à son maximum. Mais en vue des Jeux Olympiques, cela peut
aussi avoir du négatif. Car la Franc-Comtoise va avoir de nombreux
objectifs sur les prochaines semaines.
« On va voir comment elle va tenir sur ce mois de
janvier assez dense. Elle sera l’une des seules à jouer sur les
deux tableaux… », a ainsi observé Alexis Bœuf dimanche
sur la chaîne L’Equipe.
Il est vrai que si l’on regarde le classement général de la
Coupe du monde, on trouve peu de concurrentes capables de
légitimement viser à la fois le gros globe et les médailles aux
Jeux Olympiques. Pour les Italiennes Dorothea Wierer (3e) et Lisa
Vittozzi (7e), par exemple, la priorité ira au grand rendez-vous de
février à domicile. On l’a vu avec le forfait de Vittozzi pour la
mass-start de dimanche au Grand-Bornand, en raison d’un petit
rhume.
« La seule qui nous inquiète, c’est Maren
Kirkeeide, estime Alexis Boeuf, en référence à la Norvégienne
de 22 ans, dauphine de Jeanmonnot au général. Elle est jeune,
elle progresse, on ne sait pas qu’elles sont ses
limites. »
Lou Jeanmonnot, un calendrier chargé
Hormis ces deux-là, toutes les autres peuvent se permettre de ne
pas être à fond sur toutes les étapes, car elles n’ont pas la
pression du gros globe cristal. Pour Jeanmonnot, Alexis Boeuf
estime qu’elle ferait bien de briller à Oberhof et Ruhpolding en
janvier, pour se donner un matelas d’avance et pouvoir gérer un peu
plus à Nove Mesto, la dernière étape avant les Jeux.
Ensuite, en Italie, il ne sera plus question que des médailles.
Il n’y aura de points attribués pour le classement de la Coupe du
monde, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé.
« Cela permet de dissocier les deux enjeux, ce n’est pas
plus mal pour ceux qui ont les deux objectifs », valide
ainsi Martin Fourcade.


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