Lou Jeanmonnot, grosse sanction confirmée !

Il s’en est fallu de quelques secondes pour que l’étape du Grand-Bornand s’ouvre de la meilleure des façons. Las, pour trois secondes, la Suédoise Hanna Oeberg, qui n’avait plus goûté à la première place depuis plus de 1000 jours, a finalement privé Lou Jeanmonnot de la victoire.

« Je suis désolée d’avoir gâché la fête », a-t-elle d’ailleurs confié à l’arrivée au micro d’Eurosport, ajoutant : « La meilleure chose que l’on puisse obtenir est le silence du public. » Le clan tricolore avait effectivement du mal à savourer cette deuxième place de Lou Jeanmonnot, quand bien même elle lui permet de revenir sur les talons d’une autre Suédoise, Anna Magnusson, au classement de la Coupe du monde.

.twitter-tweet{margin-left:auto;margin-right:auto;}

« À l’heure où l’on se parle, je retiens presque plus la frustration de passer à trois secondes de la victoire », reconnaissait à l’arrivée Cyril Burdet, l’entraîneur de l’équipe de France de biathlon. Mais rapidement, les sourires prédominaient: « Quand on connaît le contexte ici, la difficulté qu’elle a pu avoir ici sur ce site face à son public, il y a aussi la satisfaction qui domine. Ce qu’elle a produit est vraiment très bon. »  

« Le Grand-Bo’ l’an dernier m’a sans doute coûté le général »

Lou Jeanmonnot n’était encore jamais monté sur le moindre podium au Grand-Bornand. Pire, elle n’avait jamais fait mieux que sa sixième place sur la mass start en 2022 et ne comptait même qu’un autre Top 10, sa 9^e place sur le sprint la même année. L’an dernier, alors qu’elle avait commencé la saison en boulet de canon, elle avait dû se contenter d’une 14e place sur la mass start, d’une 18e  en poursuite et d’une 35e sur le sprint. Un raté aux lourdes conséquences en fin de saison.

« Le Grand-Bo’ l’an dernier m’a sans doute coûté le général de la Coupe du monde en fin de saison, a d’ailleurs reconnu Lou Jeanmonnot après la course. Mais avec des si on refait le monde. » La Jurassienne se satisfaisait donc de cette deuxième place. « Je suis très contente de ma course, a-t-elle soufflé. C’est la première fois que je réussis mon « Grand-Bo » et que j’arrive à passer outre ces émotions qui sont très fortes. Et mine de rien, un dix sur dix et un bon temps de ski, c’était engagé et d’une manière générale, c’était une belle course, même s’il y a de petites choses à redire sur les skis. »

Et Lou Jeanmonnot était d’autant plus satisfaite qu’elle voit dans cette étape à domicile une bonne répétition en vue des Jeux de février. « De mon ressenti, c’est l’exercice qui peut se rapprocher le plus des Jeux en termes d’émotions, de volonté de briller, parce que c’est à la maison, a-t-elle expliqué. C’était donc important de prendre cette course comme un exercice pour les Jeux, même si c’est loin d’être les Jeux. Par rapport à ce que je vis en termes d’intensité, c’est ce qui peut s’en rapprocher le plus, j’imagine. »