L’OL toujours menacé

L’OL évolue désormais sous
étroite surveillance. Tant au niveau du football français que des
instances européennes.
L’heure était au bilan estival ce mercredi à Lyon, avec face Ã
la presse Michael Gerlinger et Mathieu Louis-Jean, respectivement
directeur général et directeur technique de l’OL. Le premier a tenu
pour ce faire à mettre en perspective l’intersaison
écoulée, en rappelant que les Gones ont
« perdu environ 100 millions d’euros chaque
année » depuis la pandémie. Et même « plus de
120 millions » entre juillet 2024 et janvier 2025.
C’est donc sur un fil que l’OL évoluait depuis lors. Un temps
rétrogradé en Ligue 2 par la Direction nationale du contrôle de
gestion (DNCG) et finalement sauvé in extremis, grâce Ã
« des injections de cash de Michelle (Kang) et d’Ares, qui
ont permis au club de survivre. Cet argent-là était nécessaire pour
financer les pertes des autres années », souffle Michael
Gerlinger, non sans préciser solennellement: « Etre en deuxième
division pour l’OL, c’était presque un scénario de
faillite… »
Pour autant, le club rhodanien n’est pas totalement tiré
d’affaire. « On a besoin de générer des revenus pour la
saison 2025-2026, ça se fait avec des contrats de transfert et de
sponsoring. Les ventes des joueurs sont la façon la plus facile de
générer ces revenus, souligne le DG lyonnais. On aimerait
bien garder tous nos joueurs mais on n’en a pas la possibilité. On
a fait des promesses vis à vis de la DNCG et de l’UEFA pour avoir
la possibilité de jouer en Europe et on va les tenir. On a
rendez-vous avec la DNCG en novembre ou décembre prochain et on est
aussi suivis par l’UEFA chaque semaine. »
« On ne prendra plus de risques »
Pour répondre aux exigences immédiates des instances du
football, l’OL a réalisé pas moins de 20 transferts cet été: onze
départs et neuf arrivées. Pour un bilan de 125 millions d’euros
encaissés et près de 43 millions d’euros dépensés, bonus compris
dans les deux cas. « Ça a été une période de transferts
compliquée pour nous. On s’est adaptés. […] C’est la
première fois que je fais un mercato avec un directeur financier.
On est assez satisfaits du recrutement », note Mathieu
Louis-Jean. « Tous les joueurs qui ont été recrutés vont
amener de la plus-value. Cet OL va être différent. Il ne va pas
gagner tout le temps avec le talent mais il va gagner avec le
coeur. »
Après trois journées, tout va pour le mieux en effet puisque les
Corentin Tolisso et consorts ont fait le plein de points.
« On verra en janvier pour les ventes et les acquisitions.
On a laissé un petit peu de budget libre pour avoir la possibilité
de réagir en janvier, précise Michael Gerlinger. Il y a
toujours des risques financiers mais, nous, on ne prendra plus de
risques. On veut aller au rendez-vous avec la DNCG avec la
certitude qu’on va survivre. » Et de conclure:
« Si on arrive à avoir des droits TV normaux, on pense
qu’on sera dans l’équilibre dans les trois ans qui
viennent. »
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