Loïs Boisson, la terrible blessure au pire moment

Qualifiée pour les demi-finales
de Roland-Garros, Loïs Boisson réalise un exploit d’autant plus
grand qu’elle avait été victime d’une très grave blessure au genou
il y a tout juste un an.
Loïs Boisson n’en finit plus de surprendre. Mercredi, deux jours
après s’être offert le scalp de Jessica Pegula, tête de série
numéro 3 mais pas toujours à son aise sur terre battue, la
Dijonnaise a fait chuter la prodige russe Mirra Andreeva, tête de
série numéro 6 et vraie référence sur l’ocre.
Et désormais au rendez-vous des demi-finales de Roland-Garros
pour sa toute première participation à un tournoi du Grand Chelem,
la Française de 22 ans ne veut pas s’arrêter là . « Mon
rêve est de gagner le tournoi, pas d’être en
demi-finale », a-t-elle ainsi confié après sa victoire,
mercredi.
« Je me sens bien ici, je fais match après match, je
suis super contente d’en être là , j’espère que ça va continuer le
plus longtemps possible. C’est génial d’arriver à faire ça. Ce
n’est pas forcément une suite logique mais c’est le fait d’avoir
travaillé dur qui fait que j’arrive à gagner ce genre de match
», a-t-elle poursuivi.
Le rêve de Loïs Boisson s’effondre
Ces derniers mois, la Bourguignonne n’a effectivement pas ménagé
ses efforts. Conséquence notamment de sa grave blessure, il y a un
an, alors qu’elle s’apprêtait à participer à Roland-Garros.
Présente au Trophée Clarins, à quelques jours du début du Majeur
parisien, Loïs Boisson avait été victime d’une rupture des
ligaments croisés du genou gauche alors qu’elle affrontait sa
compatriote Fiona Ferro.
« J’étais enfin réellement épanouie sur un terrain de
tennis, le process était bien en route, entourée d’une super méga
géniale équipe, j’allais jouer les tournois dont je rêve depuis que
je joue au tennis, avait-elle écrit sur Instagram de
l’hôpital. En l’espace d’une semaine, je suis passée de
m’écrouler au sol, la joie de gagner mon premier titre WTA, Ã
m’écrouler au sol car mon genou a lâché et la peine est
immense. Le choc est violent, je n’avais pas imaginé la suite
de la saison de cette manière…»
« Mais c’est le chemin que la vie a décidé de me
donner, maintenant place à la discipline pour revenir au max
! », avait-elle conclu. Et de l’aveu de tous ses proches,
Loïs Boisson n’a jamais baissé les bras. « Elle a fait une
super rééducation », a confié à cet effet Pauline
Parmentier, responsable de la filière féminine à la Fédération
française de tennis.
Sébastien Durand, son préparateur physique, a raconté à RMC son
long cheminement jusqu’à ce Roland-Garros 2025.
« J’apparente ça un peu à ‘je veux aller au sommet de
l’Everest’ et je ne vais pas me dire ‘ok, je vais à l’Everest’.
Non, je vais au camp de base 1. Puis quand je me suis adapté au
camp de base 1, je vais au camp de base 2. Et donc, c’est ça. On a
essayé de lui faire voir qu’il fallait valider des étapes les unes
après les autres et qu’il ne fallait pas penser à trop long
terme, a-t-il expliqué. Et comme elle est extrêmement
disciplinée et rigoureuse pour faire tout ce qui était protocole,
qu’elle était à l’écoute des kinés, des médecins et que tout était
rigoureusement fait, elle a alors validé toutes les étapes les unes
après les autres dans un schéma quasi parfait. »
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