Loïs Boisson, la catastrophe

Révélation du récent
Roland-Garros, Loïs Boisson n’a pas obtenu de wild-card pour
Wimbledon et devra en passer par les qualifications. De quoi
surprendre.
Les coups d’éclat de Loïs Boisson à Roland-Garros n’auront donc
pas suffi. Le magnifique parcours de la Française sur la terre
battue parisienne, marqué notamment par des victoires sur Jessica
Pegula, troisième joueuse mondiale, ainsi que sur Mirra Andreeva,
sixième au classement WTA, n’a visiblement pas convaincu les
organisateurs de Wimbledon.
Demi-finaliste Porte d’Auteuil, la native de Dijon avait en
effet sollicité une wild-card après du All-England Lawn Tennis Club
pour intégrer le tableau du tournoi londonien, ce que son
classement au moment du cut, mi-mai, ne lui permettait pas. Las,
l’organisation du Grand Chelem anglais a recalé la Tricolore,
jouant la carte de la préférence nationale.
Sur les huit invitations, sept son en effet revenues à des
joueuses anglaises, la dernière étant réservée à Petra Kvitova, de
retour de grossesse et double vainqueur du tournoi. La décision
constitue une très mauvaise nouvelle pour Loïs Boisson, contrainte
d’en passer par les qualifications, et a de quoi étonner.
Loïs Boisson peut craindre le pire
« Je suis très surpris qu’elle ne l’ait pas
eue. L’année dernière, il y avait quatre Britanniques et
quatre étrangères », a confié à cet effet Nicolas Mahut auprès
d’Eurosport. En 2024, Angelique Kerber, Naomi Osaka, Caroline
Wozniacki et Ajla Tomljanovic avaient effectivement bénéficié d’une
wild-card. La situation était néanmoins quelque peu différente
puisque les trois premières joueuses citées étaient d’anciennes
vainqueurs de Grand Chelem.
« La malchance qu’a eue Loïs, je pense, c’est qu’ils
ont donné des invitations à trois juniors, entre 15 et 17 ans, qui
jouent très bien et qu’ils ont voulu aider. Il ne restait donc
qu’une seule place qui a été donnée à Kvitova, double
championne », a indiqué l’ancien spécialiste du double,
ajoutant que la Tchèque aurait pu utiliser son classement
protégé.
 « Amélie Mauresmo, dans la même situation, je me
souviens qu’elle appelait les joueuses pour leur dire : ‘Ecoute,
utilise ton classement protégé parce que je ne te donnerai pas de
wild-card si tu as la possibilité de le faire’. Donc là -dessus,
c’est une mini-déception. Très honnêtement, je pensais qu’elle
l’aurait », a-t-il expliqué.
Et malgré son statut de tête de série lors des qualifications,
la tâche ne sera pas simple pour la spécialiste de terre battue.
« Ça ne peut faire qu’un seul match ! Quand on ne
connaît pas le gazon comme elle ne le connaît pas, elle qui
joue principalement, exclusivement sur terre battue, c’est une
grosse découverte. Mais quoi qu’il arrive, ce sera une bonne
expérience pour elle », a prévenu Nicolas Mahut.
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