L’hypothèse récente de “signatures de vie” sur une exoplanète battue en brèche

La simple possibilité de l’existence d’une vie extraterrestre avait suffi à “attirer l’attention du monde entier”, observe le New York Times. Mais elle a également “suscité un examen approfondi de la part d’autres astronomes”, qui ont “analysé indépendamment les données” publiées en avril par l’équipe de Nikku Madhusudhan, de l’université de Cambridge.
“Trois analyses différentes sont parvenues à la même conclusion : elles n’ont trouvé aucune preuve convaincante de vie sur [l’exoplanète] K2-18b”, assène le quotidien américain.
Le Pr Madhusudhan, analysant des mesures prises par le télescope spatial James-Webb, “avait conclu qu’elles confirmaient la présence de sulfure de diméthyle (DMS) ou de disulfure de diméthyle (DMDS), deux molécules qui, sur Terre, ne sont associées qu’à la présence de vie”, rappelle Phys.org.
Mais pour l’équipe de Rafael Luque, de l’université de Chicago, “plusieurs autres molécules pourraient correspondre à ce que le télescope a observé”, explique le site. “Par exemple, une autre molécule présentant un profil similaire est l’éthane, un gaz présent dans l’atmosphère de nombreuses planètes, comme Neptune, ce qui n’indique absolument pas la présence de vie”.
Le défi de l’observation de planètes lointaines
Luis Welbanks, astronome à l’université de l’Arizona, partage cette analyse et avance même, dans sa propre étude, que pas moins de 49 types de molécules pourraient correspondre aux observations du télescope James-Webb. Et “le candidat le plus pertinent dans leur analyse n’était pas le sulfure de diméthyle, mais le propyne, un gaz utilisé par les soudeurs comme combustible”, note le New York Times.
Au final, pour le quotidien américain, “le débat porte moins sur l’existence d’une vie extraterrestre que sur le défi que représente l’observation de planètes lointaines” comme K2-18b, qui se trouve à quelque 124 années-lumière de la Terre.
Ces planètes sont trop loin pour pouvoir être “observées directement”, obligeant les scientifiques “à rechercher des indices indirects”, explique Phys.org. “Dans ce cas, le télescope James-Webb attend que la planète passe devant son étoile, puis capte la lumière stellaire qui filtre à travers son atmosphère”.
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