LFP, des primes qui ne passent pas

Le débuts de Ligue 1+ assurément sont encourageants. La barre du million d’abonnés a été franchie dès le mois de septembre, et le directeur général de LFP Media, Nicolas de Tavernost, se félicite d’avoir d’ores et déjà en perspective un partage un peu plus généreux des recettes en faveur des clubs de Ligue 1 à l’issue de la saison.

Pourtant l’atmosphère demeure électrique au sein du conseil d’administration de la Ligue. Fraîchement élu président du collègue Ligue 1 de la LFP, Olivier Létang, le patron du Losc, a notamment demandé mercredi plus de transparence dans le business plan de la Ligue et les différents budgets prévisionnels.

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Selon L’Equipe, Nicolas de Tavernost a mal vécu la tirade du Nordiste. « Cela a été chaud, Nicolas s’est senti attaqué mais les demandes étaient justifiées », relaie auprès du quotidien sportif un participant aux débats. « Nicolas oublie qu’il n’est plus le patron comme à M6, il n’est que DG il a donc des comptes à rendre au CA, acquiesce un président de club. Même si on reconnaît tous le bon lancement et la qualité de la chaîne, dans les entreprises il y a des reportings mensuels, pas à la Ligue. »

De Tavernost vexé et agacé

Le budget marketing de Ligue 1+, fixé à 14 millions d’euros, fait l’objet notamment de crispations. Alors que 7 millions, à date, ont été investis, Olivier Létang s’interroge sur les 7 millions restants. Nicolas de Tavernost rétorque en substance que ce budget a été validé et qu’il ne saurait faire avec moins. Le tout en mettant son propre sens des responsabilités sur la table, ce qui a pu être interprété par l’audience comme une menace de départ.

La sensation de voir son travail systématiquement remis en cause irrite au plus haut point l’ancien patron de chaîne. Mais les présidents du collège Ligue 1 rappelle l’urgence financière dans laquelle se trouvent la plupart des clubs de l’élite. A ce titre, l’octroi d’une prime de 1 000 euros à chacun des salariés de la LFP et de LFP Media pour le lancement de Ligue 1+ a été mal perçu, car non soumis à l’aval du conseil d’administration. Vincent Labrune, le président de la Ligue, avait lui donné son feu vert.