les syndicats contestent la rémunération de Carlos Tavares, ex-patron de Stellantis

En pleine guerre commerciale qui touche particulièrement l’automobile, Stellantis tenait mardi 16 avril son assemblée générale à Amsterdam, aux Pays-Bas. Comme les autres constructeurs, la maison mère de Jeep, Chrysler, Peugeot ou encore Fiat est touchée depuis le début du mois par des droits de douane de 25% sur les voitures importées aux États-Unis. Dans ce contexte difficile, les actionnaires du groupe étaient aussi invités à voter sur la rémunération de Carlos Tavares, l’ancien patron du groupe. Ces derniers ont largement validé cette rémunération, de quoi déplaire aux syndicats face à l’incertitude qui pèse sur le secteur et sur le groupe.
Comme l’an dernier, près de 70% des actionnaires ont validé la rémunération de Carlos Tavares. Poussé vers la sortie il y a quelques mois après une forte baisse des bénéfices du groupe, l’ancien patron de Stellantis part finalement avec un chèque 35 millions d’euros en tout pour l’année 2024.
« Cette année, c’est quand même catastrophique. Les résultats sont en baisse de 70%. Il y a des énormes problèmes de qualité. Depuis la fusion avec le groupe Fiat, qui a donné le nom Stellantis, 130 000 postes ont été supprimés. Pour un homme qui a ce bilan-là , il y a de quoi être scandalisé », regrette Cédric Brun, du syndicat CGT Stellantis en France.
Si la rémunération de Carlos Tavares a baissé par rapport aux années précédentes, elle reste 350 fois plus élevée que le salaire moyen des employés du groupe à travers le monde. Stellantis doit désigner un nouveau patron d’ici à la fin du mois de juin.
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