Les nouvelles ambitions de Christo Popov

Christo Popov a écrit une belle page du badminton français il y
a dix jours en devenant le premier badiste tricolore à remporter
les BWF Finals, qui regroupaient les huit meilleurs joueurs de la
saison. Le joueur de 23 ans, désormais n°7 mondial, a pris le temps
de savourer en famille à la montagne, mais a déjà repris
l’entraînement, en vue de la saison 2026 qui débutera dès le 6
janvier en Malaisie.

Dans une interview accordée à RMC Sport, il reconnait
que son statut va probablement changer sur le circuit.
« Dans ma vie quotidienne, ici, à Fos-sur-Mer, ce titre
n’a pas changé ma vie. On est une petite ville, on se connaît tous,
tous les jours je croise des personnes qui me félicitent. C’est
super sympa. Mais à l’échelle du badminton, je suis, peut-être, un
peu plus connu », estime-t-il.

« Les personnes feront un peu plus attention à moi,
maintenant, sur les matchs. Je serai beaucoup plus analysé aussi.
On va avoir un œil sur moi cette année. Et je serai, on va dire,
une tête de série à battre. Ça me change de statut. Je passe de
challenger à, maintenant, confirmation. C’est un statut différent,
avec différentes attentes, pour les prochaines compétitions. À moi,
maintenant, de confirmer. »

Objectif médaille mondiale
désormais

Même s’il a battu des cadors durant sa semaine de rêve à
Hangzhou, Christo Popov ne s’estime pas (encore) comme le meilleur
joueur du monde. « Peut-être sur la semaine où j’ai gagné,
oui. Parce que je bats les numéros un, deux, trois, quatre et neuf
mondiaux. C’est quelque chose de valorisant, de significatif.
Après, le badminton est un sport tellement complexe que chaque
jour, c’est très différent. En refaisant le match la semaine
d’après, peut-être que je n’aurais pas gagné, reconnait-il.
Champion du monde de l’année, non. Mais de cette compétition,
évidemment. Ça reste un titre qui est très valorisant, un titre
très convoité. Je suis content de l’avoir remporté, d’être le
premier Français à l’avoir remporté. »

En 2026, Christo Popov continuera de s’aligner en simple et en
double avec son frère Toma (« Il n’a pas été question
d’arrêter. On continue ce double objectif », confie-t-il)
et vise désormais une médaille aux championnats du monde, lui qui
s’était arrêté en huitièmes de finale en simple et en seizièmes en
double lors des Mondiaux à Paris cet été. Rendez-vous à New Delhi
en août prochain pour continuer d’écrire l’histoire du
« bad » français !