Les JO de Los Angeles 2028 délocalisés ?

Les Jeux Olympiques de Los
Angeles sont-ils menacés ? Le président des Etats-Unis Donald
Trump en tout cas n’exclut pas une délocalisation.
Paris
2024 s’est bâti dans la difficulté, il est dit que Los
Angeles 2028 ne sera pas épargné non plus. Les dramatiques
incendies qui ont ravagé une partie de la Cité des Anges en janvier
dernier ont laissé des traces, fragilisant concrètement plusieurs
sites olympiques. Un obstacle heureusement surmontable au vu du
timing. Mais d’autres menaces guettent.
La plus grande menace qui pèse dorénavant sur LA2028 est
politique. En guerre ouverte avec ses opposant démocrates, le
président républicain des Etats-Unis, Donald Trump, multiplie ces
derniers mois les offensives à l’encontre des grandes villes du
pays gouvernées par ses adversaires. Quitte à convoquer la garde
nationale.
L’opposition dénonce l’ingérence du businessman président. Ce
dernier justifie ces déploiements par l’insécurité et une
criminalité qu’il considère galopante dans les cités démocrates.
Aussi cible-t-il particulièrement les villes de Los Angeles,
Washington, Boston, San Francisco, Seattle, Portland, Chicago…
et bien sûr leurs dirigeants.
Une menace tournée en dérision
Après avoir menacé d’annuler l’accueil à LA de huit matches au
programme de la Coupe du monde 2026 de football (plus sept à Boston
et six à San Francisco et Seattle), Donald Trump prévoit de
s’attaquer éventuellement aux Jeux Olympiques. « Si je
pense que Los Angeles ne fait pas du bon travail, alors je
déplacerai les JO 2028 », tonne le milliardaire.
Pour l’heure, nul ne prend cette menace au sérieux. « Don,
si tu envoies les Jeux aux Émirats arabes unis, ils vont t’offrir
un autre parcours de golf ? », s’amuse sur X le
gouverneur démocrate Gavin Newsom, potentiel candidat à la
prochaine élection présidentielle. « Oubliez les questions
juridiques, oubliez les questions politiques. A moins de quatre ans
des Jeux, en termes opérationnels, vous avez franchi le point de
non-retour », souligne Michael Payne, ancien chef
marketing du Comité international olympique (CIO), ainsi relayé par
L’Equipe.
« Légalement, le contrat est entre le CIO et la ville
hôte. Pas le gouvernement. Le CIO n’est pas un Etat, c’est une
organisation privée. Même Tokyo n’a pas pu renoncer aux Jeux au
milieu d’une pandémie », souffle pour sa part Maureen Weston,
professeur de droit à l’université de Pepperdine, en Californie,
citée par le quotidien sportif. Et le CIO de conclure aujourd’hui
dans un communiqué des plus lisses: « Nous sommes
convaincus que LA28 sera une édition olympique
exceptionnelle… »
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