«Les Iraniens ont avant tout un sentiment d’abandon total»

Alors qu’Israël bombarde l’Iran depuis six jours, la population iranienne est plus que jamais coupée du monde. Prise en étau entre l’oppression du régime iranien et la violence de l’offensive israélienne. Nous avons rencontré Kian Habibian, cofondateur de l’association We Are Iranian Students qui tente depuis l’étranger de faire entendre la voix des Iraniens.
RFI : Kian Habibian nous vous avons interviewé dans le cadre du mouvement de protestation Femme, Vie, Liberté et de ses suites. Vous étiez l’écho à l’étranger de la mobilisation étudiante iranienne dans le pays. Aujourd’hui, que vous disent les personnes avec qui vous échangez sur place ?
Kian Habibian : Dans un premier temps, notre réaction a été la même qu’en avril 2024, lors du premier échange de tirs entre Israël et la République islamique. À l’époque, nous avions publié un communiqué avec des syndicats étudiants qui se trouvaient à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour condamner ces agissements, pour condamner la politique militaire et de répression que menait la République islamique. Une politique qui entraînait la totalité de sa population dans une guerre qu’elle ne souhaite pas et qu’elle n’a jamais souhaitée.
Certains présentent pourtant cette offensive comme une opportunité pour la population iranienne d’être libérée de ce régime oppresseur.
Depuis l’extérieur, il est justement difficile de connaître l’ampleur de l’impact de l’offensive israélienne sur la population civile. Quelles informations avez-vous ?
Comments 0