Les enfants qui mangent cet aliment réussissent mieux à l’école, selon une étude

Le soja est l’un des aliments où l’on trouve le plus d’isoflavones. Un nom un peu compliqué pour une substance naturelle qui provient des plantes et de l’espèce des flavonoïdes. Une fois ingérées, les isoflavones offrent divers bienfaits pour la santé, car leur action est proche des hormones naturelles féminines que sont les œstrogènes.

Réduction des bouffées de chaleur lors de la ménopause, bénéfices sur le diabète de type 2, l’ostéoporose… Depuis la fin des années 1960, plusieurs études soulignent les avantages cardiovasculaires d’une diète comprenant du soja (lait de soja, miso, sauce soja, edamame, tofu, boissons au soja…).

Le soja améliorerait l’attention des adultes et des enfants

C’est le cas d’une étude de 2024 réalisée par l’Université de l’Illinois de Urbana-Champaign. Une équipe de nutritionnistes et de neuroscientifiques suggère que consommer plus d’aliments à base de soja pourrait améliorer les capacités cognitives, dont l’attention, la réflexion et la concentration, chez les adultes mais aussi chez les enfants.

Pour examiner les avantages des isoflavones de soja, l’étude a donc suivi l’alimentation de 128 enfants âgés de sept à treize ans. Au terme d’une séries d’exercices adaptés à leur niveau scolaire, les enfants qui consommaient plus d’aliments à base de soja répondaient mieux et plus rapidement.

La chercheuse en neurosciences Aila Bristina ajoute que “les aliments à base de soja ne font souvent pas partie intégrante de l’alimentation des enfants”. Les élèves concernés par l’étude consommaient en moyenne 1,33 mg d’isoflavones par jour. “En comparaison, 25 cl de lait de soja fournissent environ 28 mg d’isoflavones, une portion de tofu fournit environ 35 mg et une demi-tasse d’edamame cuits à la vapeur fournit environ 18 mg d’isoflavones”, ajoute la scientifique.

Attention à la surconsommation de soja

Si la consommation d’aliments à base de soja de ces enfants reste peu élevée, c’est aussi parce qu’il faut éviter la surconsommation, en particulier chez les enfants en bas âge, les femmes enceintes ou celles ayant développé un cancer du sein.

Le soja a beau être riche en fibres et protéines et pauvre en glucides, ses isoflavones naturelles sont en revanche contre-indiquées chez les enfants de moins de trois ans. L’Anses recommande de ne pas dépasser certains seuils (0,02 mg d’isoflavones par kg de poids de corps et par jour) pour éviter des risques d’effets toxiques sur le système reproducteur.

D’un aliment à l’autre, la teneur en isoflavones peut aussi varier énormément. “Il y a ainsi 100 fois plus d’isoflavones dans les biscuits apéritifs à base de soja que dans la sauce soja”, précise l’Anses. L’important est de penser à varier les sources de protéines et diversifier les aliments d’origine végétale avec d’autres légumes secs pour couvrir tous les besoins nutritionnels.