2 September 2025 15:39

Les confidences choc de McEnroe

Huit fois vainqueur de l’US Open,
dont quatre fois en simple, John McEnroe a toujours fait du Grand
Chelem new-yorkais un rendez-vous à part pour lui. Le légendaire
ancien champion américain est revenu dimanche sur ses souvenirs du
tournoi au micro de Mario Bartoli.

L’US Open qui commence et John McEnroe se replonge immédiatement
dans sa boîte à souvenirs. Huit fois sacrée dans ce tournoi qui se
dispute à deux pas de chez lui, dont quatre fois en simple,
l’ex-légende du tennis américain a toujours fait du Grand Chelem
new yorkais LE rendez-vous de sa saison. C’est encore le cas
aujourd’hui.

« J’ai grandi à quinze minutes d’ici, j’ai été
ramasseur de balles ici et le premier tournoi auquel j’ai
participé, à huit ans et demi, a été l’US Open originel à Forest
Hills. »
Invité dimanche au micro de Marion Bartoli sur
RMC Sport, l’ancien numéro 1 mondial est revenu sur les
meilleurs moments qu’il avait connus à New York. Deux éditions
l’ont tout spécialement marqué : 1979 et 1980. Mais pas pour les
mêmes raisons, même si « Big Mac », également titré en
1981 et 1984, s’était imposé les deux fois, et avait ainsi réussi à
conserver son (premier) titre.

Pour ce qui est de 1979, c’est son match remporté dans une
ambiance électrique face à Ilie Nastase au 2e tour de l’épreuve
qu’il n’est avant tout pas près d’oublier. « C’était l’une
des atmosphères les plus folles que j’ai jamais connues. Il a été
disqualifié puis réintégré. J’avais envie de le tuer, j’allais
l’étrangler après le match, mais il m’a dit : « j’ai quelques
amis, allons dîner », et j’ai fini par aller manger avec lui
après le match »,
se rappelle le septuple vainqueur en
Grand Chelem (il avait également remporté trois fois Wimbledon),
qui précise néanmoins que sa meilleure année sur le plan personnel
à l’US Open reste 1980.

« Contre Borg, j’ai
cru que j’allais encore tomber en panne
d’essence »

« J’avais perdu contre Borg en demi-finales à Wimbledon
et j’étais revenu à l’US Open en me disant que je ne pouvais pas
tout gâcher de nouveau. J’ai battu Ivan Lendl en quarts puis Jimmy
Connors 7-6 au cinquième en demi-finales. Je suis revenu le
lendemain – à l’époque, il n’y avait pas de jour de repos – j’ai
cru que j’allais encore tomber en panne d’essence. J’avais deux
sets d’avance sur Borg, j’ai perdu les deux suivants avant de
remporter le cinquième. Ce set constitue probablement le plus beau
moment que j’ai vécu ici. »

McEnroe garde très peu de mauvais souvenirs de son tournoi
préféré. Ou presque. Mais il n’y est pour rien. « Je n’ai
malheureusement jamais pu jouer sur le court Arthur-Ashe, qui est
arrivé après la fin de ma carrière. Il a été un mentor pour moi,
c’était un être humain formidable et il me manque
encore ».

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