Les Bleues réussissent leur entrée en Coupe du monde

Les Bleues ont su répondre présent. Après la claque reçue face à
l’Angleterre à l’occasion du seul match de préparation avant la
Coupe du Monde, les protégées de Gaëlle Mignot et David Ortiz ont
démarré la compétition avec une victoire face à l’Italie sur la
pelouse de Sandy Park. Dès les premiers instants de la rencontre,
les Bleues ont mis la main sur le ballon. Toutefois, cette bonne
volonté s’est heurtée à la vaillante défense italienne. Les
joueuses du XV de France ont ainsi peiné à valider au niveau du
tableau d’affichage leur domination. Des maladresses se sont
avérées problématiques. A l’approche de la moitié du premier acte,
sur un lancement de jeu signé Alexandra Chambon avec une percée de
Gabrielle Vernier, Marine Ménager est parvenue à entrer dans
l’en-but transalpin mais une joueuse italienne a su se glisser
entre le ballon et le sol pour empêcher le XV de France d’ouvrir le
score. La patience tricolore a finalement été récompensée peu avant
la demi-heure de jeu. Sur une action initiée par le duo composé de
Gabrielle Vernier et Carla Arbez, Joanna Grisez est venue apporter
une solution à hauteur.

Les Bleues ont su être
patientes

Faisant parler sa pointe de vitesse, l’ailière tricolore a su se
glisser entre deux défenseures italiennes. Après avoir écarté
Alyssa d’Inca, elle a pu aller à dame et rassurer l’encadrement
technique des Bleues. Ayant subi pendant l’essentiel de ce premier
acte, les Transalpines ont décidé de jouer après la sirène mais mal
leur en a pris. En effet, après une faute au sol, Morgane Bourgeois
s’est présentée pour prendre les points au pied et l’arrière des
Bleues n’a pas manqué la cible pour offrir dix points d’avance à sa
formation au moment de retrouver les vestiaires de Sandy Park.
L’entame du deuxième acte a vu le XV de France reprendre la même
formule, c’est-à-dire une mise sous pression du rideau défensif
italien. Sauf que, cette fois, les efforts ont été très vite
récompensés. A peine cinq minutes après la reprise, Assia Khalfaoui
a apporté une solution sur une action initiée par la charnière
tricolore composée d’Alexandra Chambon et Carla Arbez. La pilier du
XV de France a alors fait parler sa puissance pour forcer le
passage et aplatir le deuxième essai de sa formation. Le banc
italien a décidé de lancer du sang frais, ce qui a changé
l’équilibre de la rencontre.

Le bonus offensif laissé en
route

En effet, les Transalpines ont trouvé un second souffle et il a
fallu une défense française intransigeante pour éviter de relancer
la Squadra Azzurra. Peu avant l’heure de jeu, Gaëlle Mignot et
David Ortiz ont commencé à faire tourner leur effectif avec une
première ligne renouvelée. Dans la foulée, Charlotte Escudero a
donné plus d’ampleur au score. Après avoir relancé le jeu en sortie
de ruck puis une intervention de Madoussou Fall Raclot, la
troisième-ligne tricolore a trouvé une faille dans le rideau
défensif italien pour rapprocher le XV de France du bonus offensif.
Pour la fin de match, le banc tricolore a lancé Lina Queyroi au
poste de demi de mêlée mais également les spécialistes du rugby à 7
Carla Neisen et Séraphine Okemba, cette dernière remplaçant la
co-capitaine Manae Feleu. Si elles ont poussé jusqu’au bout, les
Bleues ne sont pas parvenues à aller chercher ce quatrième essai
synonyme de bonus offensif. Toutefois, dans ce qui devrait être le
match le plus compliqué pour les Bleues dans cette phase de poules,
l’essentiel est ailleurs. Avec cette victoire nette et sans le
moindre point concédé (24-0), le XV de France féminin met un
premier pied en quarts de finale du Mondial.