Léon Marchand, un expert du dopage se lâche !

Le Docteur Jean-Pierre de
Mondenard, spécialiste du dopage, s’étonne du manque de suspicion
autour des performances de Léon Marchand.
Après Budapest en 2022, Fukuoka en 2023 et Paris l’an dernier,
c’est au tour de Singapour de découvrir le phénomène Léon Marchand.
Le quadruple champion olympique (23 ans) n’a pas mis longtemps à
marquer les esprits dans ces Mondiaux 2025.
Sur le 200 mètres 4 nages, la première spécialité sur laquelle
il s’est aligné, le nageur français a d’abord pulvérisé de plus
d’une seconde le record du monde de Ryan Lochte, mercredi en
demi-finales (1’52″69). Avant de décrocher l’or, le lendemain en
finale.
« C’est une des premières fois que je fais ça (tenter
le record du monde en demi-finales). C’était un record très
difficile, j’avais deux chances de le faire, j’ai pris étape par
étape », a-t-il réagi au micro de France 3, après avoir
reçu sa breloque des mains de Tony Parker.
Léon Marchand, « le triton français »
Un premier coup d’éclat qui, dans un contexte post-Tour de
France marqué par la domination écrasante de Tadej Pogacar, a
éveillé les soupçons. Sur X (anciennement Twitter),
de nombreux commentaires ont ainsi associé la performance de Léon
Marchand au dopage.
Des doutes que partage le spécialiste Jean-Pierre de Mondenard.
Ce médecin du sport, qui a notamment exercé dans le cyclisme,
notamment sur la Grande Boucle dans les années 1970, s’étonne que
la question du dopage ne soit pas posée dans le cas du
Tricolore.
« En compétition, le triton français enfile les perfs à
chaque plongeon. Ce jour dans Le Parisien, trois pages lui sont
consacrées, pas une seule fois la suspicion du dopage n’est
évoquée », observe-t-il, s’interrogeant sur les produits
pris par le patron des bassins.
« On n’est pas près d’en sortir ! »
« Léon pour s’endormir prend de la mélatonine, c’est
autorisé. Mais pour le reste de la médicalisation, aucun
questionnement de la part du Parisien », s’étonne-t-il,
pointant ensuite du doigt les faibles moyens mis en œuvre pour
débusquer les tricheurs.
« Tant que la lutte antidopage sera à ce niveau de
contre-performance, le doute – mis à part le milieu lui-même qui
nie mordicus le dopage – sera toujours omniprésent devant de telles
avancées records », estime le Docteur De Mondenard sur
son compte X.
« In fine, les sportifs prennent des substances que les
labos agréés ne trouvent pas ou ne recherchent pas et ces mêmes
labos traquent des produits que les sportifs ne prennent pas,
déplore-t-il. Cela s’appelle la quadrature du cercle. On n’est
pas près d’en sortir ! »


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