Le Vélodrome va-t-il chahuter Maxime Lopez ?

Samedi soir, le Vélodrome
s’apprête à revoir un autre de ses enfants. Maxime Lopez, formé à
l’OM et désormais milieu de terrain du Paris FC, va fouler à
nouveau la pelouse marseillaise, cinq ans après son départ, lors du
déplacement du club parisien dans la citée phocéenne pour le compte
de la 2e journée de Ligue 1. Après l’accueil tiède réservé à
Boubacar Kamara, venu disputer un amical avec Aston Villa, la
question de se pose : ovation, indifférence ou simple politesse
?

Chez les supporters olympiens,
Lopez incarne encore l’un des rares joueurs sortis du centre de
formation à avoir réellement marqué l’équipe première ces dernières
années. A 18 ans, il s’était vite imposé par sa qualité technique
et son intelligence de jeu au milieu de terrain. Lopez a souvent
symbolisé l’attachement des jeunes Marseillais au maillot ciel et
blanc. Mais certains lui reprochent aussi un plafond jamais
totalement atteint, une fragilité physique et une dernière saison
plus discrète sous André Villas-Boas.

Il a appelé à ne pas siffler Kamara

En 2020, à l’issue d’une période
de concurrence accrue au milieu, Lopez a été contraint de choisir
l’exil pour grandir du côté de Sassuolo en Serie A. À l’époque, il
avait confié : « J’avais besoin de quitter le cocon familial
pour progresser ». Un choix respecté par beaucoup, même s’il
avait laissé un petit goût d’inachevé.

Jamais Maxime Lopez n’a caché
son amour pour Marseille. Régulièrement, il évoque ses souvenirs au
Vélodrome et soutient ses anciens coéquipiers. Récemment encore, il
appelait à ne pas siffler Boubacar Kamara, autre enfant du club,
preuve d’un lien toujours intact avec son public
formateur.

Samedi, son retour devrait
susciter davantage de respect que de ressentiment. Dans un
Vélodrome souvent impitoyable, ce serait déjà une belle marque de
reconnaissance pour l’un de ses fils prodigues, quand bien même il
porte désormais le maillot de l’un des clubs de la capitale
généralement honnie par les locaux. Et puis, les supporters
marseillais ont, malheureusement, d’autres chats à fouetter en ce
moment…