Le Stade Français passe leader, l’USAP touche le fond

Stade Français 35-12
Montpellier

Le revers à Castres est bien oublié pour le Stade Français. Le
club de la capitale a signé une quatrième victoire sur les cinq
derniers matchs lors de la réception de Montpellier. Il a fallu
attendre 25 minutes pour voir la défense du MHR craque.
Parfaitement décalé par Tawera Kerr-Barlow, Noah Nene a fait sauter
le verrou en aplatissant entre les poteaux. Le centre du club de la
capitale a doublé la mise à six minutes de la pause au terme d’une
action collective au long cours. Juste avant le retour aux
vestiaires, Peniasi Dakuwaqa a profité d’une déviation malheureuse
de l’arrière montpelliérain Thomas Banks pour récupérer le ballon
qu’il venait de jouer au pied. L’espace ainsi créé a permis au
Fidjien d’aller à dame pour mettre son équipe dans les clous du
bonus offensif. Avec du sang frais dès la reprise, le MHR a poussé
mais s’est montré trop maladroit. Peu après l’heure de jeu, Peniasi
Dakuwaqa a donné plus d’air au Stade Français au terme d’un beau
mouvement collectif. Dans la foulée, Tanginoa Halaifonua a aplati
le cinquième essai parisien et il était bien nécessaire. En effet,
les Cistes se sont rebellés dans les dix dernières minutes.
Alexander Masibaka puis Gabriel Ngandebe sont allés à dame mais
sans remettre en cause la victoire bonifiée du Stade Français
(35-12), qui permet au club de la capitale de prendre la première
place avant les matchs de Bayonne et Toulouse dans la suite du
week-end.

Racing 92 15-10 Pau

Le Racing 92 reste souverain à domicile. Sur la pelouse du Stade
Dominique-Duvauchelle de Créteil, les Ciel-et-Blanc ont dominé Pau,
venu en leader. Les Palois ont mieux démarré cette rencontre. Dès
la 11eme minute, Emilien Gailleton a été à la réception d’un jeu au
pied d’Aaron Grandidier pour aplatir le premier essai de la
Section. Ugo Seunes a alors débloqué le compteur francilien sur
pénalité peu après le quart d’heure de jeu. Sauf que Jack Maddocks
a profité d’un moment d’oubli de la défense des Ciel-et-Blanc pour
redonner de l’air à Pau au milieu du premier acte. Une deuxième
réussite au pied d’Ugo Seunes a rapproché le Racing 92 à quatre
points. Axel Desperes a eu le ballon pour creuser l’écart avant la
pause mais il a manqué la cible. Dès le retour sur la pelouse, la
défense paloise s’est une nouvelle fois mise à la faute et Ugo
Seunes en a profité pour ramener les siens à une longueur. Alors
que les deux équipes ont lancé leurs remplaçants avec l’espoir de
faire la décision, Hugo Auradou a été pris par la patrouille au
sol. Le buteur du Racing 92 ne s’est pas fait prier pour donner
l’avantage aux Ciel-et-Blanc peu après l’heure de jeu. Une
cinquième réussite de l’ancien joueur d’Aurillac a donné un peu
plus d’air aux Franciliens. Toutefois, à la 77eme minute, Thomas
Laclayat a cru donner la victoire à la Section. Toutefois, le
pilier a rampé pour atteindre l’en-but et en a été sanctionné. Le
Racing 92 l’emporte devant son public (15-10) et remonte en
quatrième position provisoire quand Pau cède les commandes au Stade
Français.

Clermont 63-14 Castres

Clermont n’était pas décidé à faire dans le détail. A l’occasion
de la réception de Castres, les joueurs de Christophe Urios ont
fait plaisir à leurs supporters avec une très large victoire. Après
une entame accrochée, le carton jaune reçu par Folau Fainga’a à la
8eme minute pour un plaquage haut a ouvert des espaces. Jérémy
Fernandez a ouvert le score sur pénalité peu avant le quart d’heure
de jeu. Un avantage effacé au milieu du premier acte quand une
entrée sur le côté d’un maul de Levan Chilachava a été sanctionnée
d’un essai de pénalité pour l’ASM et d’un carton jaune pour le
pilier castrais. Le CO est revenu à un point à la demi-heure de jeu
par la botte de son buteur mais les Jaunards ont mieux fini la
première période. Un ballon porté à une nouvelle fois mis la
défense de Castres en difficulté et Etienne Falgoux a aplati le
deuxième essai des siens. Si Jérémy Fernandez a frappé le premier
en deuxième période, Alex Newsome a mis l’ASM sur le chemin du
bonus offensif au terme d’un mouvement collectif. Toutefois, Simon
Meka a su récupérer une passe au pied d’Enzo Hervé pour relancer le
CO. Mais la dernière demi-heure du match a tourné au cauchemar pour
les Castrais. Baptiste Jauneau, Folau Fainga’a, Pita Gus Sowakula,
Joris Jurand, Pio Muarua puis Alivereti Loaloa sont tous allés à
l’essai pour construire une victoire écrasante des Jaunards, la
quatrième de suite sur leur pelouse (63-14). Après une belle série
de trois succès de rang, le CO retombe dans ses travers.

Montauban 29-22
Perpignan

Le « match de la peur » a tourné en faveur de Montauban. Devant
leur public, les joueurs de Sébastien Tillous-Borde ont signé leur
première victoire de la saison en Top 14 aux dépens de la lanterne
rouge, Perpignan. Une rencontre que les Montalbanais ont démarrée
fort. Il n’a fallu qu’un peu plus de cinq minutes pour voir J.T.
Jackson lancer l’USM Sapiac sur une pénalité à cinq mètres jouée à
la main. Tommaso Allan a alors passé trois pénalités en l’espace de
huit minutes contre une seule pour Jérôme Bosviel. Le tournant du
match aurait pu être le carton orange reçu par Nafi Ma’afu pour un
contact tête-contre-tête avec Tristan Tedder. Sauf que Mathieu
Tanguy a payé son indiscipline dans la foulée avec un carton jaune.
Sous une pluie battante, l’USAP est passé devant à la demi-heure de
jeu grâce au pied de Tommaso Allan, qui a donné cinq points
d’avance aux siens en toute fin de première période. Toutefois,
après un carton jaune pour Mattéo Le Corvec, Montauban a saisi
l’opportunité de recoller avec un essai en force de Noa Kanika.
Jérôme Bosviel a alors passé la transformation permettant à l’USM
Sapiac d’atteindre la pause devant au tableau d’affichage. Ce
dernier a profité de l’indiscipline catalane avec deux pénalités en
neuf minutes à la reprise. A l’heure de jeu, Ignacio Ruiz a redonné
l’espoir à l’USAP en concluant un ballon porté. Toutefois, deux
dernières pénalités signées Jérôme Bosviel permettent à Montauban
de l’emporter (29-22), sans laisser le bonus offensif à Perpignan.
Des Catalans qui restent à zéro points et peuvent plus que jamais
s’inquiéter dans la course au maintien. Une défaite qui pourrait
également être fatale à Franck Azéma.