Le président désormais rémunéré ?

Depuis la création de la Ligue nationale de rugby en 1998, ses
présidents avaient toujours été bénévoles, qu’il s’agisse de Serge
Blanco, Pierre-Yves Revol, Paul Goze ou René Bouscatel. Mais les
statuts de la Ligue vont changer, selon les informations de La
Dépêche du Midi. Le quotidien régional révèle qu’une réunion
s’est tenue mercredi entre les présidents de Top 14 et de Pro D2,
et qu’ils se sont dit favorables aux deux tiers à une rémunération
du président de la Ligue, en l’occurrence, Yann Roubert, élu en
mars dernier.

Roubert : « Je ne pourrai pas
faire quatre ans intégralement bénévoles »

L’ancien président du LOU et homme d’affaires dans les
télécommunications et l’événementiel avait fait savoir avant son
élection qu’il souhaitait que le président soit désormais rémunéré,
mais n’en faisait pas une obligation. « C’est sans doute le
sens de l’histoire que les présidents de ligues, pas seulement moi,
soient rémunérés à terme. Si le rugby n’est pas prêt, cela reste
une conviction mais ça n’est pas une condition pour moi
effectivement. Du coup, si la majorité des présidents veut que le
président soit bénévole, je le resterai. N’ayant pas droit à la
retraite et n’étant pas assez fortuné, je ne pourrai pas faire
quatre ans intégralement bénévoles. Si je dois l’être, il est
évident que j’aurai une activité complémentaire à côté pour
continuer à assumer les besoins de ma famille », avait-il
confié à cette même Dépêche du Midi.

Un salaire équivalent à celui du
président de la LFP ?

Ce vote des présidents est une première étape, mais ce
changements des statuts doit être également validé par le comité
directeur de la Ligue, puis par l’Assemblée générale de la
Fédération, et enfin par la ministre des Sports Marina Ferrari.
Toujours selon les informations de La Dépêche, le montant
de la rémunération serait compris entre 250 000 et 280 000 euros
bruts annuels. A titre de comparaison, le salaire de Vincent
Labrune, président de la Ligue de football professionnelle, est de
276 000 euros bruts annuels, après la baisse drastique qu’il a dû
consentir (la somme de 840 000 euros bruts annuels était évoquée)
suite à la diminution de ses responsabilités ces derniers mois.