Le patron de l’ATP défend les Masters 1000 sur douze jours

En marge du Masters 1000 de
Cincinnati, le patron de l’ATP Andrea Gaudenzi a estimé que
l’allongement de la plupart des Masters 1000 de huit à douze jours
était une excellente chose pour les joueurs et pour les
spectateurs.
Si les Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami se déroulaient de
longue date sur une durée de douze jours, d’autres tournois de
cette catégorie en font de même depuis quelques années : Madrid,
Rome, Canada, Cincinnati et Shanghai. Cette nouvelle formule permet
à plus de joueurs d’intégrer le tableau et de jouer le plus souvent
un jour sur deux, comme en Grand Chelem. Allonger la durée des
tournois, en plus de forcer la suppression de petits tournois qui
se déroulaient au même moment, peut provoquer chez les observateurs
et les spectateurs un sentiment de longueur et un manque d’affiches
dans les premiers tours.
Mais le président de l’ATP Andrea Gaudenzi n’y voit quant à lui
que du positif, notamment en termes d’infrastructures.
« Le passage à un format de 12 jours
a donné aux tournois le temps, la stabilité et la confiance
nécessaires pour voir plus grand, et ce qui se passe à Cincinnati
en est un parfait exemple, confie-t-il sur le site de
l’ATP. Ils ont entrepris un projet de
réaménagement en plusieurs phases, d’un coût de 260 millions de
dollars, qui améliorera chaque aspect de l’événement. Pour les
supporters, cela signifie une meilleure disponibilité des billets,
une capacité accrue du stade et une expérience sur place améliorée,
à la hauteur d’un événement mondial de premier plan. Pour les
joueurs, ce sont de nouveaux vestiaires, des zones de récupération
améliorées et de meilleures conditions générales. Pour les médias,
c’est une infrastructure de diffusion de premier ordre qui
contribue à améliorer la visibilité de l’événement dans le monde
entier. »
Plus d’argent pour les
joueurs
Le président de l’ATP estime également que le passage à douze
jours va permettre d’augmenter les revenus des tournois, et donc
des joueurs. « Les revenus générés par ces
améliorations sont directement reversés aux joueurs grâce à notre
modèle de partage des bénéfices. C’est exactement le type
d’investissement structurel à long terme dont le sport a besoin, et
cela n’a été possible que grâce à l’élargissement du format.
Le format élargi augmente certes le temps passé
sur le terrain, et c’est un facteur important. Mais il libère
également le potentiel de revenus nécessaire à l’essor du circuit
dans son ensemble. De telles réformes ont
été longuement débattues – avec le Conseil consultatif des joueurs
et le Conseil d’administration – pendant plusieurs années.
Il suffit de regarder ce qui se passe :
des bonus records, des projets d’infrastructures à neuf chiffres Ã
Rome, Madrid, Shanghai, Cincinnati. Rien de tout cela
n’est possible sans la marge de manœuvre offerte par la fenêtre de
12 jours. Elle a permis aux promoteurs de réinvestir et de partager
les bénéfices à parts égales. De l’argent qui retourne directement
aux vestiaires. » Le Masters 1000 de Monte-Carlo et le Rolex
Paris Masters, désormais les seuls à se dérouler sur huit jours,
résisteront-ils encore longtemps ?
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