le gouvernement décrète l’état d’urgence pour tenter de contenir la colère

Le gouvernement panaméen est depuis bientôt trois mois sous la pression des manifestations opposées notamment à une réforme des retraites. La province de Bocas del Toro, dans l’ouest du pays, s’est embrasée jeudi et le gouvernement y a décrété l’état d’urgence pour cinq jours.
Le feu couvait depuis plusieurs semaines, le gouvernement panaméen a donc été prompt à réagir après les dégradations et violences de jeudi. Dès vendredi soir, la présidence a décrété l’état d’urgence dans toute la province de Bocas del Toro et suspendu les garanties constitutionnelles pour cinq jours. La mesure ouvre la voie aux arrestations arbitraires, aux coupures d’internet et de la téléphonique et ne garantit plus la liberté d’expression.
Ce samedi, l’Autorité nationale des services publiques (Asep) a ainsi informé, sur X, que sur la base du décret d’urgence, « elle a coordonné la suspension temporairement des services de téléphonie mobile et d’internet résidentiel (…) jusqu’au 25 juin » dans la province. L’Asep a précisé qu’internet restait en fonctionnement dans les services de santé, les commerces et les institutions gouvernementales.
Bocas del Toro particulièrement mobilisée
La circulation dans cette zone touristique y est bloquée par les manifestants et la production de banane, principale exportation nationale, y est à l’arrêt. Une opération pour reprendre les choses en main a ainsi déjà été entamée par les forces de l’ordre, mais l’arrivée de 1.500 policiers supplémentaires déjà une semaine avant le début de l’état d’urgence, n’a pas apaisé la situation, bien au contraire.
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