8 December 2025 01:32

Le coup de gueule d’Amandine Buchard

Absente de la liste des
sélectionnés pour les championnats d’Europe de Podgorica le mois
prochain, la double médaillée olympique Amandine Buchard (-52kg) a
fait part de sa colère, car elle estimait avoir sa place en vue de
sa préparation pour les Mondiaux du mois de juin à
Budapest.

Décidément, la sélection française pour les championnats
d’Europe de judo de Pogdorica aura fait couler beaucoup d’encre…
Dans un premier temps, les tricolores ayant pris part aux JO de
Paris 2024 et débuté tard leur saison n’avaient pas été inclus dans
la liste. Clarisse Agbegnenou, absente de la sélection pour les
championnats d’Europe mais présente dans celle des championnats du
monde (au mois de juin à Budapest), avait fait appel afin de
prendre part aux « Europe ». Elle a eu gain de cause.

Jeudi, c’est Romane Dicko qui a été ajoutée à la liste alors
qu’elle ne l’était pas à la base. Mais Amandine Buchard n’a pas eu
cette chance et elle le regrette. La judokate de 29 ans, médaillée
d’argent aux JO de Tokyo en -52kg puis de bronze à Paris 2024,
souhaitait participer aux championnats d’Europe (où elle a été
sacrée en 2021 et 2023) afin de préparer au mieux les championnats
du monde (où elle a décroché quatre médailles de bronze). Mais
Martha Fawaz lui a été préférée.

Buchard : « Je déteste la
position dans laquelle la Fédération me place
aujourd’hui »

Dans un long message publié sur ses réseaux sociaux, Amandine
Buchard, qui s’est lancée dans un double projet fou judo-rugby à 7
en vue de Los Angeles 2028, n’a pas caché sa colère. Morceaux
choisis : « Au-delà de la légitimité, je m’interroge sur les
décisions qui m’ont écartée, alors que j’avais clairement exprimé
mes objectifs à la Fédération et au staff. Ce championnat devait
être une étape importante à ma préparation pour les Mondiaux,
surtout dans ma catégorie où la concurrence européenne est
redoutable. (…) Après les Jeux de Paris, j’avais exprimé le besoin
d’une communication claire et transparente pour éviter de revivre
un parcours dans le stress et les tensions. Je commence à peine
cette nouvelle olympiade qu’on m’impose déjà un choix qui n’est pas
le mien. (…) Je déteste la position dans laquelle la Fédération me
place aujourd’hui. Depuis mes premières sélections en équipe de
France en 2011, mes performances et ma régularité ont toujours
parlé d’elles-mêmes. Jamais je n’ai douté de ma légitimité ni
ressenti le besoin de me comparer à mes camarades pour prouver ma
place. Cette situation est malsaine et inacceptable. Une injustice
qui me révolte. Je mérite d’être entendue et respectée dans mon
parcours. Il est temps de me remettre au centre de mon propre
projet. (…) Je tiens quand même à féliciter mes coéquipières
sélectionnées pour ces championnats, force à vous. » Suite à
ce message, la Fédération française de judo va-t-elle encore
modifier sa sélection ?

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