Le Congrès américain a adopté, mardi, une loi menaçant TikTok d’interdiction aux États-Unis
Les États-Unis accentuent la pression sur TikTok. Le Congrès américain a adopté, mardi 23 avril, une loi demandant au géant TikTok de couper ses liens avec sa maison-mère ByteDance, et plus largement avec la Chine, sous peine de se voir interdit aux États-Unis. Le président Joe Biden a aussitôt annoncé qu’il allait promulguer le texte, adopté quelques jours plus tôt à la Chambre des représentants, l’autre composante du Congrès américain. L’ultimatum des législateurs américains au très populaire réseau social s’inscrit dans le cadre d’une enveloppe gigantesque qui comprend notamment une aide à l’Ukraine, à Israël et à Taïwan.
Candidat a sa réélection en novembre, le chef de l’État démocrate avait redit son “inquiétude” à propos de TikTok lors d’un échange avec son homologue chinois, Xi Jinping, début avril. Interdire TikTok “violerait la liberté d’expression” de 170 millions d’Américains, avait protesté le populaire réseau social immédiatement après le vote à la Chambre des représentants samedi.
S’il entre en vigueur, le texte obligera ByteDance, la maison-mère chinoise de TikTok, à vendre l’application dans un délai de douze mois, faute de quoi elle serait exclue des boutiques d’Apple et de Google sur le territoire américain. Sa potentielle interdiction risque toutefois d’être contestée en justice.
Interrogé sur cette nouvelle loi, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, s’est contenté mercredi de renvoyer à “la position de principe de la Chine” dans ce dossier.
En mars, le porte-parole du ministère chinois du Commerce, He Yadong, avait invité Washington à “respecter les règles de l’économie de marché” et indiqué que Pékin prendrait “toutes les mesures nécessaire pour préserver ses droits et intérêts légitimes”.
L’ultimatum des législateurs américains au très populaire réseau social s’inscrit dans le cadre d’une enveloppe gigantesque qui comprend notamment une aide à l’Ukraine, à Israël et à Taïwan, cette dernière ayant également été dénoncée par Pékin mercredi.