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Le CEP va remplacer Guy Philippe comme sénateur élu de la Grand’Anse





Parce que Guy Philippe n’avait pas encore prêté serment devant l’assemblée comme sénateur, il est un sénateur élu, mais pas un sénateur en fonction. Ce qui donne la possibilité au CEP de décider de son sort sans passer par le Sénat, a expliqué le directeur exécutif du CEP qui participait, mercredi soir, à l’émission « Haïti Sa k ap kwit » sur Télé 20. Uder Antoine a toutefois souligné que le décret électoral est muet sur les procédures d’annulation de l’élection d’un sénateur élu qui n’avait pas encore prêté serment.

De ce fait, le CEP étudie deux hypothèses pour remplacer Guy Philippe. La première, selon M. Antoine, serait d’organiser des élections dans la Grand’Anse. « Ce qui exigera la mobilisation de ressources mais il y aura aussi le facteur de temps… », a avancé le directeur exécutif du CEP.

La deuxième possibilité, a-t-il dit, serait de faire élire le candidat arrivé en troisième position et de mettre en première position le deuxième. Selon cette logique, le sénateur en fonction Sorel Jacinthe, issu des élections du 26 novembre 2016 et arrivé en deuxième position après Guy Philippe, deviendrait le premier sénateur du département de la Grand’Anse avec un mandat de six ans et le candidat malheureux Michel Clérié, arrivé en troisième position, serait élu sénateur avec un mandat de moins de quatre ans.




Toutefois, le CEP va attendre le verdict final de la justice américaine avant de se prononcer et prendre une décision définitive sur le dossier de Guy Philippe qui, jusqu’à présent, est le sénateur élu de la Grand’Anse. Quelle que soit l’hypothèse, ce qui est certain, selon Uder Antoine, c’est que l’institution électorale n’entend laisser aucun poste vacant au Sénat.

Comment Guy Philippe a pu être élu sénateur de la République alors qu’il était recherché par la justice américaine ?

Pour Uder Antoine, le CEP de Léopold Berlanger n’a fait que le suivi du processus électoral déjà déclenché par le CEP que dirigeait Pierre-Louis Opont. « Guy Philippe avait dans ses dossiers tous les documents exigés par la loi. Il avait l’un des dossiers les mieux préparés au CEP. Aucune pièce manquante, aucune anomalie… », a fait remarquer le directeur exécutif du CEP.

M. Antoine a appelé les institutions du pays qui émettent les pièces aux candidats à prendre leurs responsabilités. Il a souligné que ce n’est pas le CEP qui donne les certificats de bonne vie et mœurs pour les candidats, ni pour personne. Les documents exigés par la loi pour être agréé comme candidat ne viennent pas du CEP, a-t-il soutenu.

Depuis l’arrestation et le transfert de Guy Philippe vers les États-Unis en janvier dernier après qu’il avait retiré son certificat au CEP, les responsables de l’institution électorale disent suivre l’évolution de ce dossier. Après le 5 juillet prochain, date à laquelle la justice américaine prononcera la sentence de l’homme fort de la Grand’Anse, l’institution électorale procèdera au remplacement du sénateur élu de la Grand’Anse.



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