14 November 2025 03:48

Le BINUH appelle le gouvernement haïtien à agir face aux exécutions extrajudiciaires attribuées à Jean Ernest Muscadin, commissaire du gouvernement à Miragoâne

Le chouchou du département des Nippes est dans la tourmente 

Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a récemment publié un rapport accablant sur les agissements de Me Jean Ernest Muscadin, commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Miragoâne. Selon ce rapport couvrant les deux derniers trimestres de 2025, au moins 28 personnes auraient été exécutées de manière extrajudiciaire dans la région des Palmes, sous sa responsabilité directe.

Exécutions sommaires, dont celle d’un homme armé le 23 juillet 2025.

Le chiffre des victimes s’élève jusqu’a 28 personnes en six mois, selon les données compilées par le BINUH.

 Aucune procédure judiciaire n’a été engagée contre Me Muscadin malgré les alertes répétées de l’ONU.

Le BINUH exhorte l’État haïtien à mettre fin à ce qu’il qualifie de “règne” du commissaire Muscadin, dénonçant une impunité persistante.

Le nom de Muscadin circule également comme potentiel candidat à la présidence, ce qui soulève des inquiétudes sur l’état de droit et la culture de violence politique en Haïti.

Les organisations de défense des droits humains appellent à une enquête indépendante et à des sanctions judiciaires.

Ce dossier place le gouvernement haïtien face à un dilemme crucial , agir pour restaurer la confiance dans la justice et les institutions, ou laisser perdurer une situation qui mine la légitimité de l’État. Le silence ou l’inaction pourrait être interprété comme une complicité tacite, avec des conséquences diplomatiques et sociales majeures.

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