L’Assurance maladie rend la présentation de la carte Vitale systématique en pharmacie, voici pourquoi

SANTÉ – Un réflexe désormais obligatoire. Au nom de la lutte contre les abus en pharmacie, mais pas que, l’Assurance maladie a annoncé ce mardi 17 juin que la présentation de la carte Vitale devra dès à présent être systématique, notamment pour obtenir le remboursement de certains médicaments très demandés ou particulièrement coûteux.
« Afin de favoriser le bon usage du système de santé, de sécuriser davantage la délivrance de médicaments sensibles et/ou coûteux, de limiter la fraude et d’améliorer la traçabilité du parcours de soins, il sera désormais obligatoire de présenter sa carte Vitale en pharmacie pour bénéficier d’une prise en charge », indique la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (Cnam) dans un communiqué dévoilé sur son site.
Autrement dit, il faudra être muni de la carte physique ou sa version dématérialisée lors de chaque passage en pharmacie pour ne pas avoir à avancer les frais. Cette présentation devra être « systématiquement requise pour bénéficier du tiers payant, en particulier pour la délivrance de médicaments à risque ou onéreux », précise donc la Cnam.
Un « bon réflexe » à adopter
Elle évoque notamment des médicaments pouvant faire l’objet de trafics comme les traitements à base de stupéfiants ou plusieurs antidiabétiques. Face à « l’augmentation préoccupante des fraudes et des détournements de certains médicaments sensibles », − stupéfiants, antidiabétiques ou traitements coûteux −, l’Assurance maladie appelle donc à adopter ce « bon réflexe » pour garantir « un système de santé plus efficace, plus sûr, et toujours solidaire ».
Interrogée par l’AFP quant à savoir si la présentation obligatoire de la carte Vitale concernait tous les médicaments, ou seulement ceux mis en avant par son communiqué, la Cnam a répondu que cette mesure devait être « systématisée » mais était « d’autant plus indispensable » pour les traitements coûteux ou à fort risque de trafic ou mauvais usage.
Toutefois, des exceptions demeureront possibles, « par exemple pour des nourrissons de moins de 3 mois » ou pour les résidents en Ehpad, ajoute la Cnam qui insiste sur « le bon réflexe à adopter ». Les bénéficiaires de l’aide médicale de l’État (AME) devront quant à eux présenter leur carte AME pour bénéficier du tiers payant.
Un nouveau carnet de santé disponible le 1er janvier 2025, voici à quoi il va ressembler
Comments 0