l’art comme acte de résistance

Que reste-t-il aux Iraniens pour s’exprimer quand on leur arrache la parole ? Des corps, des regards, des images. À travers dix regards de photographes iraniens, l’exposition « Regards sur l’Iran » brosse le portrait d’un peuple en lutte, entre répression politique, douleur intime et mémoire oubliée.
« L’art, c’est une manière de survivre face à la répression. » En nous ouvrant les portes de l’exposition « Regards sur l’Iran », Nazak Savitt rentre tout de suite dans le vif du sujet, celui qui anime la scène artistique iranienne contemporaine, malgré la répression politique et sociale.
Née en Iran, Nazak Savitt a été mandatée par l’association Évidences pour être co-commissaire de cette exposition. Créée il y a moins de deux ans, Évidences organise déjà sa troisième exposition, après celles sur l’Afrique de l’Ouest et la Chine. Sa mission ? « Donner la parole à des gens qui, pour des raisons politiques, sociales, économiques, n’ont pas accès à la liberté d’expression ou à la scène européenne et occidentale. C’est un combat pour la liberté d’expression », explique David Nitlich, cofondateur de l’association.
Dans un hangar de béton, un souffle venu d’ailleurs
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