“La place du c..”, Allègre n’en peut plus !

Une nouvelle fois passé à côté du
podium, ce vendredi lors du super-G de Val Gardena que le skieur
français a terminé à la 4e place, Nils Allègre, qui avait déjà
échoué au pied de la boîte jeudi sur la descente, avait du mal à
avaler la pilule après-coup.
Ce serait manquer de respect à Nils Allègre et à sa carrière que
de dire que le skieur français est habitué à regarder les
cérémonies protocolaires se dérouler sans qu’il ne soit concerné
par le podium. Pourtant, les faits sont là.
Depuis ses débuts, le Haut-Alpin n’a eu droit aux honneurs de la
boîte qu’une seule fois. Dans son malheur, cet unique podium,
Allègre y a toutefois eu droit le jour de son unique victoire en
Coupe du monde. Le natif de Briançon avait remporté le super-G de
Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne, le 27 janvier 2024.
Avant de connaître son jour de gloire lors de cette course,
Allègre n’avait rien gagné. Il n’a plus rien gagné non plus depuis
ce premier (et seul) succès sur les pentes de la station bavaroise.
Ce n’est pourtant pas faute d’essayer et de ne jamais terminer bien
loin de la victoire. Le super-G de Val Gardena est venu s’ajouter
vendredi à la longue liste de ceux qui ont laissé un goût amer au
Briançonnais de 31 ans depuis ses débuts.
Comme à plusieurs reprises dans sa carrière jusqu’à maintenant,
notre malchanceux représentant qui avait manqué pour une place le
Top 10 (11e) à Beaver Creek deux semaines plus tôt mais s’était en
revanche montré très discret à Copper Mountain (28e) lors du
premier rendez-vous de l’hiver, a échoué au pied du podium.
Allègre avait déjà terminé
4e la veille !
La dernière fois qu’il avait connu pareille mésaventure,
c’était… la veille, sur la descente. Et tandis que le surprenant
Tchèque Jan Zabystran a créé une énorme sensation en remportant ce
super-G, il s’en est fallu très précisément de sept centièmes
qu’Allègre, déjà deux fois 4e avant vendredi sur cette même piste
de Val Gardena, ne s’invite sur le podium pour la deuxième fois de
sa vie à la place de l’Italien Franzoni.
De quoi avoir une nouvelle fois beaucoup de mal à digérer pour
le Tricolore qui a devancé au classement un autre Français :
Matthieu Bailet, 5e. « Quatrième, c’est la place du c… »,
regrettait le 4e du jour avec beaucoup d’amertume, auprès de nos
confrères du Dauphiné après l’arrivée, mais aussi
suffisamment de vécu et de mauvaises expériences passées pour
réussir à tout de suite relativiser. « C’est frustrant mais
c’est comme ça. Ça fait partie de mon histoire. Je n’ai pas de
regrets. »
Il faut néanmoins espérer pour le Haut-Alpin qui s’était classé
26e du super-G des JO de Pékin en 2022 qu’il connaisse un jour un
deuxième podium. Et pourquoi pas une deuxième victoire également.
Car les médailles en chocolat, il a (trop) donné.


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