La FIA allège les amendes pour les gros mots

Depuis plusieurs mois, c’est un sujet qui agitait les paddocks,
notamment en Formule 1 et en WRC. Les pilotes de rallye n’avaient
d’ailleurs pas hésité à faire une grève de la parole lors du rallye
du Kenya en mars dernier, s’exprimant dans leur langue maternelle
ou disant seulement des banalités. La Fédération internationale de
l’automobile avait décidé d’infliger de grosses amendes aux pilotes
en cas « d’utilisation générale d’un langage (écrit ou verbal),
d’un geste et/ou d’un signe offensant, insultant, grossier, impoli
ou abusif » pendant ou après leur course (on se souvient que
le Français de l’écurie Hyundai Adrien Fourmaux avait écopé de 10
000 euros d’amende pour avoir dit « on a merdé »), mais
elle a décidé de faire un pas vers deux en divisant par deux la
sanction. Ainsi, l’amende maximale sera désormais de 5000
euros. « Cependant, pour les championnats du monde FIA, où des
multiplicateurs ont été appliqués, les réductions seront encore
plus importantes », précise l’instance. Par ailleurs, les
pilotes pris en flagrant délit de « juron » pour la
première fois bénéficieront de circonstances atténuantes.

Ben Sulayem : « Des
directives efficaces »

Ancien pilote de rallye, le président de la FIA Mohammed Ben
Sulayem reconnait que la gestion des émotions de la part des
pilotes peut parfois être compliquée. « J’ai mené une étude
approfondie et collaborative avec des contributions provenant des
sept championnats du monde de la FIA, des clubs membres de la FIA
et d’autres organisations de sports automobiles. Les
améliorations que la FIA a annoncées aujourd’hui à l’Annexe B nous
permettront de continuer à promouvoir le meilleur de l’esprit
sportif dans le sport automobile, tout en donnant aux
commissaires des directives efficaces pour agir contre les
individus qui pourraient porter atteinte à la réputation du sport.
La FIA s’engagera toujours à garantir que le sport automobile soit
accessible à toute notre famille sportive », explique le président.
Bien sûr, les propos discriminatoires ou racistes resteront
durement sanctionnés.