14 June 2025 09:57

La fête de Bayonne !

Nettement supérieur à des
Clermontois très laborieux, vendredi soir sur sa pelouse du stade
Jean-Dauger, pour son premier match de phase finale depuis 33 ans,
Bayonne, toujours invaincu chez lui cette saison, s’est qualifié
sans trembler (20-3) et affrontera Toulouse vendredi prochain pour
une place en finale.

En ce vendredi 13, jour de chance pour certain de malheur pour
d’autre, le président bayonnais Philippe Tayeb, pas le moins
superstitieux des dirigeants, a bien fait de ne pas déroger à ses
habitudes, à savoir verser de l’eau bénite dans les en-buts au
cours de l’avant-match. Son équipe, de retour en phase finale pour
la première fois depuis trente-trois ans, n’en avait pas forcément
besoin, tant elle a surclassé Clermont (20-3) vendredi soir sur la
pelouse d’un stade Jean-Dauger plein à craquer lors du premier
barrage de Top 14 (NDLR : Le second opposera samedi soir Toulon à
Castres dans le Var) pour rejoindre ainsi Toulouse en demi-finales
et prolonger la fête.

Ou comment l’avantage du terrain de cette équipe de l’Aviron
invaincue sur sa pelouse en saison régulière et qui l’est toujours
après la venue des Clermontois a pleinement profité à des
Bayonnais, 4es de la saison, qui ont nettement dominé les joueurs
de Christophe Urios, incapables de produire leur jeu habituel mais
surtout plombés dès les premières minutes par un nombre assez
impressionnant d’erreurs pour une équipe ayant terminé 5e.

Certes, Joris Segonds et ses coéquipiers ont pris leur temps
avant de matérialiser au tableau de marque la manière dont ils ont
évolué un ton au-dessus de leurs adversaires dans ce quart de
finale.

Spring, héros de la
soirée

Les conditions, longtemps dantesques (le report du match avait
un temps été envisagé en raison des violents orages annoncés), à
l’image du déluge qui a accompagné toute la première mi-temps
expliquent en partie les difficultés qu’ont connu les Basques, qui
ne menaient que 9-3 à la pause et ont essentiellement gonflé leur
avance au pied dans un premier temps (sur des pénalités et un drop
de Segonds). Mais étant donné la supériorité éclatante de Bayonne,
ce barrage, qui s’est terminé sur une pénalité de Camille Lopez,
venu parachever le succès des Bleu et Blanc alors qu’il aurait très
bien pu disputer là le dernier match de sa carrière (comme le
Clermontois Benjamin Urdapilletta, recordman de points en Top 14,
dans le camp d’en face) ne pouvait pas se terminer sans un essai de
l’Aviron.

Tom Spring s’en est chargé peu avant l’heure de jeu, avec au
départ, comme un symbole, un coup de pied magnifiquement distillé
par Lopez, le spécialiste maison. Une vraie masterclass à l’arrivée
de l’Aviron, de retour en demi-finales 43 ans après. La fête ne
pouvait pas être plus belle pour Bayonne, qui ne demande qu’à la
poursuivre indéfiniment. Les champions de France sont prévenus.

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