« La dure loi du sport »

Forcément déçu après la défaite
de son équipe (28-28, 8-7 tab) au bout d’une séance de jets de sept
mètres interminable, dimanche à l’Accor Arena face à Montpellier en
finale de la Coupe de France, Luka Karabatic voulait avant tout
retenir l’état d’esprit de ce PSG qui aurait très bien pu céder
dans le temps réglementaire.
Trois ans après, le PSG rêvait d’ajouter une nouvelle Coupe de
France à son palmarès. Montpellier, quant à lui, ne s’imaginait pas
quitter l’enceinte de la Porte de Bercy sans ce trophée après
lequel il courait depuis 2016. N’en déplaise aux Parisiens, qui
pourront néanmoins très vite se consoler en décrochant un douzième
titre de champion et le onzième de rang, ce sont les
Montpelliérains et leur gardien Rémi Desbonnet, héroïque, qui sont
repartis avec la coupe dans l’Hérault.
Déjà tout près de couler en fin de match durant le temps
réglementaire alors que le MHB avait mené de trois buts (28-25)
avant de parvenir à grapiller petit à petit son retard et de le
gommer sur un but du… futur Montpelliérain David Balaguer, venu
remettre les deux équipes à égalité 28-28, le club de la capitale a
finalement courbé l’échine à l’issue – comme en 2011 entre
Dunkerque et Chambéry – d’une séance de jets de sept mètres
interminable et riche en émotions comme en revirements de situation
qui a tourné (28-28 puis 8-7 aux tab) à l’avantage de Montpellier
et d’un Desbonnet de retour une dernière fois dans la cage pour
repousser de la main droite la tentative de Yahia Omar, qui avait
eu un peu plus tôt la possibilité de faire mordre la poussière aux
Héraultais sur un jet-franc à quelques secondes de la sirène,
qu’avait renvoyé le mur adverse. Luka Karabatic, qui faisait partie
des déçus, aurait pu s’attarder sur cette dernière situation dont
ses coéquipiers et lui n’avaient pas su profiter.
Karabatic : « Même si
on a été dans le dur, on s’est battus et on n’a rien
lâché »
Il aurait également pu maudire le scénario de cette finale ayant
permis au MHB, club le plus titré du handball français mais en
quête d’un nouveau titre depuis 2018, d’ajouter une nouvelle ligne
à son incroyable palmarès. L’ancien capitaine des Bleus qui est
toujours celui du PSG, bien que déçu, mais conscient de
l’inévitable aspect loterie de l’exercice – « La séance des
tirs au but, c’est vraiment une pièce jetée en l’air.
Malheureusement, elle n’est pas tombée de notre côté. On était
vraiment très proches. On était à un penalty de remporter le
trophée. Mais c’est comme ça, c’est la dure loi du sport, il faut
aussi l’accepter » – préférait s’attarder sur l’état d’esprit
de son équipe lors de cette finale.
« On a été malmenés pendant le match, mais on a su réagir
et revenir à la toute fin du match, a poursuivi Karabatic sur
beIN Sports. On avait beaucoup d’espoir dans cette séance
de tirs au but. Malheureusement, ce n’est pas passé. On s’est
battus, on n’a rien lâché même si on a été dans le dur à un moment.
On a su remonter et c’est ça qu’il faut garder ce soir
(dimanche) ». Surtout si cela permet aux Parisiens de se
consoler très vite de la plus belle des façons.


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