Justine Braisaz-Bouchet l’a mauvaise

La dernière fois que Justine Brasaiz-Bouchet s’était aligné au
départ d’un sprint sur la neige du Grand-Bornand, en décembre
dernier, aucune de ses concurrentes n’était parvenue à la priver
d’une nouvelle victoire en Coupe du monde.

Alors, naturellement, ce jeudi pour l’ouverture de l’unique
étape française de la saison mais aussi pour son retour dans cette
station de Haute-Savoie qui lui avait porté bonheur un an plus tôt,
l’expérimentée biathlète française qui avait réussi la semaine
dernière à Hochfilzen à faire pratiquement oublier sur la poursuite
(4e place) sa désillusion sur le sprint deux jours plus tôt (15e)
se prenait à rêver de lever de grimper de nouveau sur la plus haute
marche du podium.

Une erreur au tir, dès le couché, a malheureusement contraint la
Savoyarde de 29 ans a très vite revoir ses ambitions de doublé.
Après-coup, « JBB » ne cachait pas sa déception, en
avouant au passage qu’elle se serait volontiers contenté de
terminer dans les trois premières sans pour autant faire de nouveau
résonner la Marseillaise. « Un peu frustrée car j’aurais aimé
concrétiser aujourd’hui et accrocher le podium, mais bon, c’est
comme ça, ce n’est pas grave ».

Braisaz-Bouchet :
« Pour une athlète française, ce n’est pas si
simple »

La victime collatérale de l’affaire Julia Simon en ayant osé
dénoncer sa compatriote était néanmoins satisfaite de sa
performance du jour, comme elle l’a expliqué sur La Chaîne
L’Equipe ensuite. « Je suis contente de ma course, car
neuf sur dix, ça reste un score correct. J’ai tout donné sur la
piste, mais il y avait largement meilleur que moi
aujourd’hui ».

Braisaz-Bouchet s’est dit par ailleurs impressionnée par la 2e
place de Lou Jeanmonnot dans ce contexte tout sauf évident.
« Le pas de tir du Grand-Bornand est un pas de tir qui est
facile. Les masses d’air sont peu influentes et il y a vraiment peu
de chances de faire des erreurs à part la nervosité. Pour une
athlète française, ce n’est pas si simple, et pour le coup, Lou
réussit une très très belle course ».

Son aînée espère qu’elle pourra en dire autant samedi. « Je
prends ce qui vient et je vais me concentrer sur la
poursuite. »