Justine Braisaz-Bouchet dit stop

Auteur d’une belle remontée sur
la poursuite féminine d’Hochfilzen, Justine Braisaz-Bouchet n’en
demeure pas moins marquée par le tumulte provoqué par l’affaire de
la carte bancaire dont elle a pourtant été la principale victime.
Au point d’avoir décidé d’arrêter les réseaux
sociaux.
Justine Braisaz-Bouchet a conclu la deuxième étape de la Coupe
du monde à Hochfilzen sur une bonne note. Une nouvelle fois en
difficultés sur le sprint et sur le relais féminin, la championne
olympique a signé une magnifique remontée sur la poursuite,
terminant la course au pied du podium après s’être élancée de la
15e place. De quoi lui permettre de retrouver le sourire
après un début de saison également compliqué en dehors des
pistes.
La condamnation par la justice de Julia Simon après ses aveux
dans l’affaire de la fraude bancaire et sa suspension par la
Fédération Française de ski ont en effet eu de lourdes conséquences
pour Justine Braisaz-Bouchet. La native d’Albertville a beau avoir
été l’une des victimes de la biathlète des Saisies, elle a été
prise par cible par certains internautes, au point de recevoir des
menaces de mort contre sa fille, ce dont s’était émue Lou
Jeanmonnot, vendredi, après sa victoire sur le sprint.
« Je reçois énormément d’insultes par rapport à
l’affaire, à ce qui s’est passé. Ça a mis énormément de gens en
colère. Mais sincèrement, je ne cherche même pas à savoir pourquoi
chacun a son avis. Je prends vraiment du recul par rapport à cette
histoire, c’est mon interprétation », a-t-elle confié à
ce sujet, dimanche, au micro de RMC, ajoutant :
« L’histoire est sortie dans les médias après la saison
exceptionnelle de Julia Simon en 2023. Dans la tête de beaucoup de
personnes, j’étais réellement la fauteuse de troubles qui essaie de
piéger l’autre. Ça a duré deux ans et demi, trois ans sur ce ton,
avant que l’affaire ne soit jugée. Dans la tête de beaucoup de
personnes, c’était acté. Peu importe le jugement, il y a eu de la
colère. C’est mon interprétation. »
« Ca m’a donné froid dans le dos »
« Ce n’est pas que je ne minimise pas du tout ce que
j’ai vécu, ça m’a donné froid dans le dos de lire certains messages
haineux, a-t-elle poursuivi. À l’issue du premier week-end
de Coupe du monde à Östersund, on était en Suède. L’équipe de
France venait de gagner deux relais sur trois. Je faisais partie
des relais vainqueurs le samedi et le dimanche. En soi, ce n’est
pas un pari qui a été manqué. C’était une personne qui a eu des
mots violents vis-à-vis de ma petite fille. Je ne connais pas la
raison pour laquelle (il a eu ces mots), je ne lui ai même pas posé
la question. »
« J’ai supprimé les réseaux sociaux depuis ce
moment-là, a-t-elle ajouté. Des insultes, il y en a
régulièrement. Mais de ce genre-là, aussi privé, j’ai trouvé ça
dur, j’ai eu besoin de me confier, donc je me suis confiée à qui
voulait m’entendre dans l’équipe et Lou en particulier, parce que
c’est vraiment une amie. J’avais besoin d’extérioriser ça parce que
ça m’a vraiment donné des frissons dans le dos. Je souhaiterais que
les réseaux n’existent pas pour cette raison. »


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