Julian Alaphilippe, c’est fini !

Si Julian Alaphilippe sera encore
une fois l’un des meilleurs atout de l’équipe de France lors des
championnats du monde au Rwanda, les autres coureurs tricolores ne
seront pas à son service comme par le passé.
Thomas Voeckler se veut lucide et ambitieux à l’approche des
championnats du monde. Si Tadej Pogacar apparaît à ses yeux comme
le grandissime favori, le sélectionneur tricolore ne vise rien
d’autre que la victoire. « C’est quasiment impossible,
mais ce que je retiens, c’est le « quasiment »,
a-t-il confié à RMC au moment d’analyser sa liste pour les
Mondiaux. On a régressé au sein de la hiérarchie mondiale. On
n’est pas dans les plus forts sur le papier. Mais je ne sais pas
faire autrement que d’aller essayer de gagner. Je ne sais pas faire
ça. Même s’il y a un dixième de pourcent de chance, un
demi-pourcent de chance ou un pourcent de chance qu’on soit
champions du monde, on va la saisir. »
Et pour ce faire, Thomas Voeckler a décidé de faire confiance Ã
Julian Alaphilippe, sacré en 2020 et 2021. Et ce malgré un parcours
qui pourrait s’avérer trop dur pour le coureur de l’équipe Tudor.
Mais de l’aveu du grand patron des Bleus, le natif de
Saint-Amand-Montrond ne sera qu’une chance parmi d’autres.
« On n’est pas en 2020 ou en 2021, avec le meilleur
puncheur du monde en magasin et sept coureurs qui vont rouler pour
lui », a-t-il assuré.
Un Julian Alaphilippe libéré ?
La forme affichée par Julian Alaphilippe ces dernière semaines
l’a néanmoins inévitablement rassuré. Et ce sont bien ces récents
résultats qui lui valent d’être une nouvelle fois présent avec
l’équipe de France, comme c’est systématiquement le cas depuis 2019
et l’arrivée de Thomas Voeckler à la tête des Bleus.
« Je voulais des mecs qui sont un petit peu garants de
l’état d’esprit qui règne en équipe de France. Mais la première des
conditions était que ces mecs-là soient déjà performants et aptes Ã
être sélectionnés. Typiquement, un Julian Alaphilippe, c’est pas
avec son CV qu’il a été sélectionné puisque j’ai confirmé sa
sélection après le Tour de Grande-Bretagne », a-t-il
expliqué.
L’ancien porteur du maillot jaune a d’ailleurs tout
particulièrement apprécié sa victoire au Grand Prix de Québec,
vendredi, sa première depuis plus d’un an. « Ce que j’ai
aimé à Québec, c’est qu’il n’a pas fait le chien fou. Il ne s’est
pas laissé aller, a-t-il analysé. En même temps, il a pris
des risques, mais mesurés et contrairement à ce qu’on a pu penser,
qu’il faisait n’importe quoi, c’était vraiment réfléchi. Il a été
conscient de ses moyens et il avait très vite cerné qu’il aurait
été trop juste en attendant le final, ou en partant de trop loin.
Moi, c’est ça. Ce qui m’a le plus épaté dans sa victoire à Québec,
c’est de réussir à avoir la lucidité de faire en fonction de
l’adversité et de ses moyens du jour et en ayant tout de même
confiance à la fin pour mettre la pipe qu’il a
mise. »
« Ça change complètement sa saison, cette victoire au
Grand Prix de Québec, a-t-il poursuivi. Je le sais, je
l’ai eu depuis, il est beaucoup plus relâché et Julien, c’est
vraiment l’exemple même du coureur qui est l’âme de l’équipe de
France. C’est vrai que c’est tout à fait le genre de mec qui peut
sans problème se sacrifier pour un jeune ou pour un autre et c’est
ce que je veux aussi. »
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