Julia Simon, un autre verdict tombe

Julia Simon a avoué avoir volé et
fraudé à la carte bancaire. La Fédération française de ski (FFS)
l’a sanctionnée, mais pas assez fort au goût de
certains.
Après des années passées à nier les accusations qui pesaient
contre elle,
Julia Simon a finalement avoué sa faute le 24 octobre dernier.
Devant le tribunal d’Albertville, la biathlète tricolore a confirmé
avoir utilisé la carte bancaire de sa coéquipière, Justine
Braisaz-Bouchet, et celle d’une kiné des Bleues, pour effectuer des
achats en ligne. Dans la foulée,
la Fédération française de ski lui a infligé une suspension de
six mois, dont un mois ferme. Pas suffisant selon certains
observateurs.
Le sujet a été abordé et discuté jeudi soir sur le plateau de la
chaîne L’Équipe. Pour Guillaume Dufy, la FFS a été particulièrement
clémente avec la championne tricolore. « Elle a déjÃ
concouru l’an dernier en connaissant cette histoire. Elle n’avait
pas avoué mais il y avait de forts soupçons contre elle. Je trouve
qu’elle a ‘déconné’ de manière très sérieuse. Elle a nié très
longtemps et quand elle est arrivée dans la salle d’audience, elle
a dit ‘oui, c’est moi’. »
Et le journaliste de continuer son laïus. « Alors,
faute avouée à demi pardonnée, mais très franchement, je trouve la
sanction (de la FFS), un peu légère. Qu’elle puisse
disputer les JO… Elle a quand même fait souffrir énormément ses
petites camarades et perturbé un peu l’environnement de l’équipe de
France. » Puis l’observateur a ajouté avec une pointe
d’ironie : « Après, le sport est plus important que tout,
parait-il. »
Julia Simon, une clémence qui ne passe pas
Tandis qu’un autre intervenant sur le plateau semblait estimer
que la décision était plutôt bonne pour ne pas amoindrir les
chances des Bleues aux prochains Jeux olympiques, Guillaume Dufy a
questionné, là encore avec sarcasme : « Si elle avait été
dixième mondiale, elle aurait pu prendre dix ans, il n’y aurait pas
eu de problème ? »
Avec sa décision, la commission de discipline de la Fédération
française de ski a clairement montré qu’elle faisait passer le sort
de l’équipe de France avant tout en permettant à Julia Simon d’être
présente en Italie pour les JO. Avec un mot de la fin pour le
journaliste : « Tu voles des coéquipières, tu causes des
dégâts majeurs, et tu prends un mois. Tu es effectivement condamnée
pénalement, mais ta Fédé ; allez, un mois. Donc ce n’est rien,
quelque part. »


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