Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet se lâche

De son propre aveu, Justine
Braisaz-Bouchet ne veut pas « être langue de bois » lorsqu’il est
question de Julia Simon, condamnée par la justice dans l’affaire de
la fraude bancaire et revenue à la compétition le week-end
dernier.
Forcément, ce n’est pas le début de saison imaginé par Justine
Braisaz-Bouchet. Si elle s’est quelque peu rassurée sur la
poursuite d’Hochfilzen, dimanche, terminant à la 4e
place après être partie en 15e position, la native
d’Albertville a enchaîné les mauvaises courses depuis la reprise de
la saison à l’image de sa 47e place sur le sprint
d’Ostersund et sa 63e place sur l’individuel. La faute,
essentiellement, à de sérieuses difficultés au tir.
« Mes tirs couchés sont hyper laborieux, je perds du temps à
tirer, je perds du temps sur l’anneau de pénalité. Je veux trop
bien faire. J’ai peur de l’erreur. Pour l’instant, je suis passée à
côté pour ces raisons-là », a-t-elle expliqué dans les
colonnes de L’Equipe, ajoutant: « Je bloque sur le visuel des
cibles et de la conséquence du raté et ça crée des tensions et il
n’y a plus l’intention d’amener la balle jusqu’au centre. Tout est
dans la peur. »
Justine Braisaz-Bouchet doit également composer avec le tumulte
provoqué par les aveux de Julia Simon dans l’affaire de la fraude
bancaire. Des aveux qui lui ont valu une condamnation par la
justice et une suspension d’un mois par la Fédération Française de
ski. De quoi engendre de sérieux remous en équipe de France et
valoir à la championne olympique de la mass-start de nombreuses
questions sur sa coéquipière.
» C’est un peu lourd »
« C’est un peu lourd, a-t-elle reconnu, assurant
vouloir jouer franc jeu. À chaque fois qu’on me pose des
questions dans les médias, je n’ai pas envie d’être langue de bois.
Il faut trouver un équilibre et j’essaie de voir plus long terme
que ce côté extra-sportif. C’est un moment
tumultueux. »
« Je trouve que chacun est à son affaire. Chacun fait
son travail en équipe de France et c’est la même ambiance de
travail depuis des années, a-t-elle poursuivi. Ça bosse
sérieusement chacun de son côté. Je m’occupe de moi. J’ai mon
caractère. Je suis quelqu’un qui adore fonctionner en groupe. Je
respecte les individus, mais je suis aussi quelqu’un de discrète.
Je laisse vraiment chacun faire sa vie. C’est comme ça, il faut
juste relativiser. Il y a des faits divers partout et là ça tombe
un peu sur moi. »
Justine Braisaz-Bouchet a également récemment été la cible d’un
message haineux, qui a provoqué un vif émoi chez les Bleues.
« Jusqu’à maintenant, je gardais tout pour moi. Les insultes
que je reçois depuis trois ans, je n’en parlais pas, . Mais
c’est vraiment ce message contre ma fille qui m’a fait un
déclic, a-t-elle expliqué. Je n’en ai pas dormi de la
nuit. J’en ai parlé le lendemain matin lors d’un footing avec les
techniciens et il y avait aussi Lou. Les gens ont été touchés et
donc il y a eu cette prise de parole. Malheureusement, c’est très
commun de recevoir ce type de messages quand on est une
personnalité publique. »


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