Julia Simon, gros conflit chez les Bleues

A désormais moins d’un mois du coup d’envoi de la nouvelle
saison de la Coupe du monde, tous les regards sont tournés vers la
France. Conséquence de la condamnation de Julia Simon par la
justice dans l’affaire de la fraude à la carte bancaire. La
biathlète des Saisies, qui a reconnu les faits, a
été condamnée à trois mois de prison avec sursis et 15
000 euros d’amende par le tribunal correctionnel d’Albertville pour
vol et escroquerie.

Et depuis l’annonce du jugement se pose la question de son
avenir en équipe de France. La fédération française de ski (FFS)
doit en effet trancher sur une possible sanction sportive à
l’encontre de la championne du monde, les sanctions pouvant aller
du simple avertissement à la radiation à vie en passant par une
suspension de plusieurs mois.

Le directeur de l’Unité d’intégrité du biathlon (BIU) Greg
McKenna a par ailleurs récemment affirmé que la fédération
internationale pourrait également sévir. « Un tel
comportement peut relever du code d’intégrité en tant qu’actes
susceptibles de nuire à l’image ou à la réputation du
sport », a-t-il prévenu.

« C’est tellement gros »

Mais pour les adversaires de Julia Simon et des Françaises, la
situation n’est tout simplement pas tenable pour les Bleues.
« Le groupe sera touché et le contraire serait vraiment
très bizarre, a prévenu Sebastian Samuelsson, star du biathlon
suédois, dans des propos relayés par Ski Nordique.
Cela va entraîner un conflit au sein de l’équipe de France et
heureusement je ne suis pas dans cet environnement. »

Le constat est le même chez les sœurs Hanna et Elvira Oeberg.
« Je ne suis vraiment pas jalouse de cette
situation. Tout d’un coup, elle avoue et c’est un changement
total par rapport à son équipe, c’est une situation très
étrange, a indiqué la seconde à la SVT. On n’a vraiment
pas envie d’appartenir au groupe et de vivre cela de
l’intérieur. »

« On ne croit pas une seule seconde qu’une telle chose
peut se passer à l’intérieur d’une équipe, a renchéri sa
sœur. C’est tellement gros qu’on se demande si cela peut-être
vrai. »